Le championnat de Grèce de football se jouera de nouveau à huis clos
ce week-end, pour la deuxième semaine de suite, a annoncé le
gouvernement en réaction aux violences survenues mercredi lors du quart
de finale de Coupe de Grèce AEK Athènes-Olympiakos.
Le
vice-ministre des Sports Stavros Kontonis devait annoncer cette décision
jeudi mais les incidents au stade Olympique d'Athènes, qui ont
contraint l'arbitre de la rencontre à interrompre le match pendant une
demi-heure, ont accéléré l'annonce.
"Par décision du vice-ministre
des Sports Stavros Kontonis et après recommandation de la police
grecque et du Comité pour combattre la violence dans le sport, les
matches de Super League (championnat de 1re division, ndlr) de ce
week-end seront à huis clos", a annoncé le gouvernement dans un
communiqué.
Le vice-ministre, présent dans les tribunes jusqu'à la
83e minute du match, n'a pas assisté à l'envahissement du terrain par
25 supporteurs de l'AEK Athènes à la 89e minute, juste après l'ouverture
du score par le milieu argentin Franco Jara pour l'Olympiakos, qui l'a
finalement emporté 1-0.
Le mois dernier, les deux clubs s'étaient séparés sur le score de 1-1 lors du match aller au Pirée, sans incidents.
Ce
match faisait figure de test pour le gouvernement grec, qui avait pris
des mesures la semaine dernière comme l'arrêt immédiat des matches en
cas d'incidents ou la mise en place d'un système de billetterie
électronique, pour enrayer la violence.
Mercredi, plus de 1.500 policiers ont été déployés pour maintenir l'ordre aux alentours du stade et dans la capitale.
Le championnat grec se jouera sans ses supporteurs pour la deuxième semaine consécutive.
M.
Kontonis doit également rencontrer Michel Platini, président de l'UEFA,
lundi en Suisse, à propos de la situation dans le football grec.
Avec
ces incidents, l'AEK Athènes s'expose à de lourdes sanctions de la
Fédération grecque, une lourde amende ou un retrait de trois points.
Les
Championnats grecs ont déjà été suspendus à deux reprises cette saison.
La première fois en septembre, après la mort d'un supporteur sur l'île
de Crète lors d'un match de 3e division. Et de nouveau en novembre,
après l'agression d'un arbitre, qui avait dû être hospitalisé.
La
violence est un mal récurrent dans le football grec. Et pas seulement
chez les supporteurs: une réunion du comité directeur du Championnat de
Grèce a été interrompue fin février, après une vive altercation entre
les présidents de l'Olympiakos, Vangelis Marinakis, et du Panathinaïkos,
Giannis Alafouzos, deux jours après de violents incidents avant et
pendant le derby de la capitale remporté par le Panathinaikos (2-1).
(AFP)
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