Le président du Comité européen olympique (CEO), l'Irlandais Patrick
Hickey, n'a "aucun doute" quant à une future candidature de Bakou à
l'organisation de jeux Olympiques, a-t-il affirmé mercredi dans un
entretien à l'AFP.
Bakou accueille depuis le 12 juin et jusqu'au 28 juin les premiers Jeux européens, qui réunit 6.000 athlètes de 20 disciplines.
Q: Quel bilan tirez-vous de ces Jeux européens?
R: "Nous
sommes très heureux de la façon dont ils se déroulent. Je n'aurais
jamais pensé que l'Azerbaïdjan puisse faire un travail aussi formidable
avec ses volontaires (12.000, ndlr). Et puis aussi, nous avons réussi à
faire participer l'Arménie alors que les deux pays sont en guerre à
propos du territoire du Nagorny Karabakh."
Q: Bakou peut-elle être candidate à l'organisation de jeux Olympiques ?
R: "Ca a déjà été dit plusieurs fois, il n'y a aucun doute sur le fait que cette ville a l'ambition d'être candidate aux jeux Olympiques dans le futur. Ils
l'ont déjà fait deux fois mais ils n'ont pas passé le premier tour. Mais
à cette époque, les infrastructures n'étaient pas bonnes et ils
n'avaient absolument personne avec une expérience dans l'organisation de
grands événements. L'héritage de ces Jeux européens, ce sera les
infrastructures mais aussi des personnes compétentes dans ce domaine.
Ils ont dû faire venir la plupart des experts des jeux Olympiques de
Londres. Et nous avons insisté sur le fait que les N. 2, 3, 4 et 5 dans
chaque département de l'organisation devaient être des Azeris. A la fin
de ces Jeux ils auront leurs propres cadres aguerris à n'importe quel
événement mondial. Et c'est là la meilleure position pour déposer une
candidature à l'avenir pour organiser des jeux Olympiques. Lesquels ? Je
ne sais pas."
Q: Des organisations internationales des droits de l'Homme ont
dénoncé la répression en Azerbaïdjan. Qu'avez-vous à dire à ce sujet ?
R:
"Nous avons abordé ce sujet avec Amnesty International et l'Union
européenne. Nous avons rencontré les parties concernées, écouté leurs
préoccupations, et les avons rapportées au plus haut niveau dans ce
pays. Nous avons fait tout ce que nous pouvions, nous n'avons pas
autorité pour dire à un état ce qu'il doit faire. Nous avons utilisé la
voie douce de la diplomatie. Je pense que nous avons agi comme il le
fallait."
Q: Y aura-t-il avec certitude une deuxième édition des Jeux européens, en 2019 ?
R: "J'en suis doublement certain. Nous avons six villes intéressées. Mais nous n'allons pas les dévoiler. Nous nous sommes
engagés à ce que les candidatures ne coûtent rien. Deux des six villes visent l'organisation en 2023, la 3e édition. Nous annoncerons avant la fin de l'année quelle ville sera sélectionnée pour 2019."
Q: Les deux sports olympiques majeurs, l'athlétisme et la
natation, n'ont pas envoyé leurs meilleurs représentants à Bakou. Qu'en
sera-t-il en 2019 ?
R: "Il y a un nouveau président à la
Fédération européenne d'athlétisme, le Norvégien Svein Arne Hansen. Il
est déterminé, tout comme moi, pour qu'en 2019 ce soient les meilleurs
athlètes qui viennent. Il a dit hier (mardi) qu'il fallait revoir la
formule du championnat d'Europe par équipes (en même temps que les Jeux
européens). On est vraiment sur la bonne voie. En natation, nous avons
du temps pour les rencontrer. Je pense que le calendrier est le plus
gros problème mais nous devons pouvoir arranger tout ça".
(AFP)
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