mardi 30 juin 2015

Ligue 1 - Troyes: le coup de semonce de la DNCG

Troyes jouera-t-il en Ligue 1 la saison prochaine? La Direction nationale de contrôle de gestion (DNCG), gendarme financier du foot français, s'y oppose, mais le champion de L2, qui dispose de recours, reste optimiste.

Le club, le seul habilité à communiquer sur ce sujet, a expliqué vendredi avoir été averti "oralement, mercredi" par la DNCG d'un avis défavorable concernant le dossier financier soutenu devant l'instance le 17 juin.
Dès la réception officielle de la notification, "l'Estac fera bien sûr appel", a déclaré dans un communiqué le président du club, Daniel Masoni. Le club a "pris acte de cet avis, qui diffère, à titre conservatoire, son accession en Ligue 1", a ajouté le dirigeant.
Il a aussitôt tenu à "rassurer" les acteurs de la vie du club et les supporteurs: "Le club a aujourd'hui en main toutes les informations et les garanties nécessaires pour rassurer la DNCG sur sa santé financière et sa viabilité dans l'élite".
"Les raisons de la décision défavorable de la DNCG sont essentiellement liées à un décalage dans la concrétisation d'éléments financiers complémentaires, ces derniers n'ayant pu être présentés lors de notre audience du 17 juin", a également précisé M. Masoni.
Selon Le Parisien, l'Estac connaît un déficit de 5 millions d'euros et a inclus dans son budget pour 2015-2016 le transfert impayé du milieu Granddi Ngoyi, pour environ 800.000 euros, à Palerme, en août 2013.
Mais de l'argent frais pourrait venir assez vite: le jeune attaquant Espoirs Corentin Jean a lui-même révélé qu'il devrait être transféré à Monaco dans les prochains jours "puis prêté à l'Estac". De bon augure en vue de l'appel que le club interjettera.

- Précédent lensois - La rétrogradation administrative ou l'opposition à une montée édictée par la DNCG en première instance est de toute façon un grand classique de l'intersaison, et a généralement valeur de coup de semonce.
Le recours de Troyes sera examiné par la commission de contrôle de gestion de la Fédération (FFF), et d'autres instances peuvent encore être saisies par la suite en cas de maintien de la non-accession.
L'année dernière par exemple, à pareille époque, la DNCG s'était opposée à la montée en L1 de Lens, autorisé finalement à y évoluer après avoir eu gain de cause devant le CNOSF (comité national olympique et sportif français).
Le club nordiste (L2), de nouveau sur la sellette cette saison, n'a pas été sanctionné d'une rétrogradation cette fois, mardi dernier, mais d'un encadrement de ses recrutements et de sa masse salariale.
Si Troyes épuisait tous ses recours sans obtenir le droit de jouer en L1, c'est Evian/Thonon, 18e de l'exercice écoulé dans l'élite, qui serait repêché.
L'Estac a en tout cas repris l'entraînement mercredi dans un climat serein, même si la politique de recrutement est indexée sur la procédure en cours, après avoir enregistré une arrivée, celle du milieu nancéien Lossemy Karaboué.
"Contrairement à la dernière montée en 2012-2013 (suivie d'une relégation au terme de la saison, ndlr), nous reprenons avec un groupe opérationnel. Nous allons pouvoir travailler efficacement pour aborder la L1", a déclaré l'entraîneur Jean-Marc Furlan.

(AFP)

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Journaliste spécialisé dans l'actualité sportive, j'ai collaboré, entre autres, à So Foot, Libération, Radio France Internationale. Aujourd'hui, je suis particulièrement les politiques sportives au plan national et dans les collectivités locales pour Localtis.