Troyes jouera-t-il en Ligue 1 la saison prochaine? La Direction
nationale de contrôle de gestion (DNCG), gendarme financier du foot
français, s'y oppose, mais le champion de L2, qui dispose de recours,
reste optimiste.
Le club, le seul habilité à communiquer sur ce
sujet, a expliqué vendredi avoir été averti "oralement, mercredi" par la
DNCG d'un avis défavorable concernant le dossier financier soutenu
devant l'instance le 17 juin.
Dès la réception officielle de la
notification, "l'Estac fera bien sûr appel", a déclaré dans un
communiqué le président du club, Daniel Masoni. Le club a "pris acte de
cet avis, qui diffère, à titre conservatoire, son accession en Ligue 1",
a ajouté le dirigeant.
Il a aussitôt tenu à "rassurer" les
acteurs de la vie du club et les supporteurs: "Le club a aujourd'hui en
main toutes les informations et les garanties nécessaires pour rassurer
la DNCG sur sa santé financière et sa viabilité dans l'élite".
"Les
raisons de la décision défavorable de la DNCG sont essentiellement
liées à un décalage dans la concrétisation d'éléments financiers
complémentaires, ces derniers n'ayant pu être présentés lors de notre
audience du 17 juin", a également précisé M. Masoni.
Selon Le
Parisien, l'Estac connaît un déficit de 5 millions d'euros et a inclus
dans son budget pour 2015-2016 le transfert impayé du milieu Granddi
Ngoyi, pour environ 800.000 euros, à Palerme, en août 2013.
Mais
de l'argent frais pourrait venir assez vite: le jeune attaquant Espoirs
Corentin Jean a lui-même révélé qu'il devrait être transféré à Monaco
dans les prochains jours "puis prêté à l'Estac". De bon augure en vue de
l'appel que le club interjettera.
- Précédent lensois -
La rétrogradation administrative ou l'opposition à une montée
édictée par la DNCG en première instance est de toute façon un grand
classique de l'intersaison, et a généralement valeur de coup de semonce.
Le
recours de Troyes sera examiné par la commission de contrôle de gestion
de la Fédération (FFF), et d'autres instances peuvent encore être
saisies par la suite en cas de maintien de la non-accession.
L'année
dernière par exemple, à pareille époque, la DNCG s'était opposée à la
montée en L1 de Lens, autorisé finalement à y évoluer après avoir eu
gain de cause devant le CNOSF (comité national olympique et sportif français).
Le
club nordiste (L2), de nouveau sur la sellette cette saison, n'a pas
été sanctionné d'une rétrogradation cette fois, mardi dernier, mais d'un
encadrement de ses recrutements et de sa masse salariale.
Si
Troyes épuisait tous ses recours sans obtenir le droit de jouer en L1,
c'est Evian/Thonon, 18e de l'exercice écoulé dans l'élite, qui serait
repêché.
L'Estac a en tout cas repris l'entraînement mercredi dans
un climat serein, même si la politique de recrutement est indexée sur
la procédure en cours, après avoir enregistré une arrivée, celle du
milieu nancéien Lossemy Karaboué.
"Contrairement à la dernière
montée en 2012-2013 (suivie d'une relégation au terme de la saison,
ndlr), nous reprenons avec un groupe opérationnel. Nous allons pouvoir
travailler efficacement pour aborder la L1", a déclaré l'entraîneur
Jean-Marc Furlan.
(AFP)
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