Le gouvernement néerlandais et le maire de Rotterdam ont saisi la
justice afin d'empêcher des perturbations du début du Tour de France par
les policiers, qui demandent une augmentation salariale, ont indiqué
ceux-ci lundi.
Le ministre de la Justice Ard van der Steur et le maire de Rotterdam Ahmed
Aboutaleb veulent faire interdire par un juge une manifestation prévue
dimanche sur le pont Erasme de Rotterdam, au deuxième jour du Tour, ont
indiqué les syndicats de police dans un communiqué.
La date de l'audience en référé n'a pas encore été rendue publique, ont indiqué les syndicats.
Une porte-parole du ministère a confirmé à l'AFP la saisie de la justice mais a refusé d'en commenter les raisons.
"Je
déplore cette action et je trouve incompréhensible que cet événement,
suivi par de nombreux amoureux du cyclisme, soit utilisé pour cette
action", a, de son côté, déclaré le maire de Rotterdam, cité par
l'agence de presse néerlandaise ANP.
"J'ai beaucoup de sympathie
pour les policiers qui se battent pour une meilleure convention
collective mais je ne pense pas que cet objectif devrait être atteint de
cette manière", a-t-il ajouté.
Les policiers prévoient,
dimanche, d'arrêter momentanément les coureurs sur le pont, lors de la
deuxième étape. Ils veulent effectuer des contrôles sur les véhicules de
la caravane publicitaire qui précède les cyclistes, bloquant de fait le
peloton.
Cette action "s'arrêtera quand les télévisions auront
montré dans plusieurs pays européens que les coureurs du Tour de France
se sont arrêtés car des policiers ont mené des actions pour des
meilleures conditions de travail", avaient affirmé les syndicats.
Une
première action sera également menée samedi sur le parcours du prologue
à Utrecht: policiers et fonctionnaires y rouleront à vélo entre 13h00
et 14h00 locales (11h00 et 12h00 GMT), juste avant le signal de départ.
Les
policiers demandent depuis plus de 15 semaines une augmentation
salariale de 3,3% après quatre années sans hausses de salaire, des bonus
pour avoir subi une réorganisation et une meilleure compensation pour
les heures supplémentaires.
(AFP)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire