vendredi 31 juillet 2015

De retour à Montréal, le Trophée des champions surfe sur la vague mondialiste

Le Trophée des champions fait son retour samedi à Montréal, six ans après sa première "exportation", avec une affiche PSG-Lyon vouée à promouvoir la Ligue 1 en Amérique du Nord, où le foot suscite de plus en plus d'engouement, à l'image du récent Mondial féminin au Canada.

Créé il y a vingt ans, le Trophée des Champions est devenu depuis 2009 un événement moteur pour le développement international de la L1. Après une première délocalisation au Québec, donc, ont suivi des éditions à Tunis (2010), Tanger (2011), New-York (2012), Libreville (2013) et Pékin (2014).
"L'offre de Montréal était une belle offre, qui a eu la bonne idée de vouloir surfer sur la vague du Mondial féminin qui s'est déroulé il y a un mois au Canada, avec notamment deux matches de l'équipe de France" dans la cité québécoise, explique à l'AFP le directeur du développement économique de la LFP, Mathieu Ficot.
Après avoir battu la Corée du Sud en 8e de finale (3-0), les Bleues ont été éliminées en quarts, par l'Allemagne (5-4 t.a.b., 1-1 a.p.), au terme d'un match qu'elles auraient pu gagner et qui a laissé l'image d'une équipe séduisante, adepte du beau jeu.

- Choix de l'alternance - Belle publicité pour le foot français, que la LFP espère voir se prolonger samedi (15h00 locales, 21h00 françaises) avec cette rencontre au Stade Saputo entre le Paris SG, ses stars Ibrahimovic, Cavani, Pastore, etc. et son dauphin lyonnais de la saison passée, qui a su conserver ses jeunes loups Lacazette, Fekir (présent mais suspendu) et Njie. En somme, un condensé du meilleur qu'offre actuellement la Ligue 1.
Tout en se félicitant de proposer au public nord-américain "une vraie rivalité" en cours, M. Ficot rappelle néanmoins que le choix de Montréal ne s'est opéré qu'en octobre-novembre. Un moment de la saison où on ignorait quelles équipes seraient concernées.
Toutefois, les clubs de premier plan "comme Paris, Lyon, Marseille, Monaco intègrent qu'éventuellement ils devront jouer le Trophée des champions dans tel ou tel pays et adaptent leur préparation estivale en conséquence", explique-t-il.
La tournée aux Etats-Unis - où le foot connaît aussi une forte expansion - que le PSG vient d'effectuer en quinze jours dans le cadre de la lucrative International Champions Cup, s'inscrit dans cette logique. Paris, dont l'ambition est de devenir à terme une franchise de rang mondial, s'est ainsi donné les moyens d'être visible sur un marché où ses grands rivaux anglais et espagnols ont pris leurs habitudes estivales ces dernières années.
"A l'origine, nous avions opté pour un plan de développement de trois ans en Chine, révèle pourtant M. Ficot. Mais on a finalement jugé qu'il était important d'appliquer une alternance".

- Trois critères déterminants - C'est donc au Canada que la LFP a choisi de retourner, plutôt que de répondre favorablement aux candidatures de Djakarta et de Shanghai. "Elles étaient sérieuses, mais Montréal s'est imposée, car il y avait aussi des considérations liées à l'organisation", précise-t-il.
Trois critères s'avèrent déterminants: "l'approche stratégique, les conditions financières et enfin pour les équipes sur place, les conditions d'accueil, de confort, les temps de trajets, la logistique, etc. On essaie de remplir tous ces objectifs".
"Après, on peut être amené à travailler avec des villes, des Etats, comme celui du Gabon pour l'édition à Libreville, ou bien des organisateurs privés, comme pour cette édition au Canada", complète M. Ficot.
"La LFP commercialise les droits télés. L'organisateur garde les droits sponsoring et la billetterie. A chaque édition, on s'efforce d'assurer la meilleure exposition dans le pays-hôte. Cette année, le Trophée des champions sera diffusé sur RDS, la chaîne de sports premium francophone au Canada", conclut-il, espérant voir la L1 attirer un maximum de regards.

(AFP)

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Journaliste spécialisé dans l'actualité sportive, j'ai collaboré, entre autres, à So Foot, Libération, Radio France Internationale. Aujourd'hui, je suis particulièrement les politiques sportives au plan national et dans les collectivités locales pour Localtis.