Fernando Fernandez-Ladreda a pris jeudi la présidence de la
Fédération espagnole de tennis (RFEF) en pleine tourmente après la
suspension puis la démission de José Luis Escanuelas, soupçonné de
mauvaise gestion.
"Mon premier objectif est de récupérer la
normalité institutionnelle et sportive", a déclaré le nouveau président
dans un communiqué.
Son arrivée marque un tournant dans la crise qui secoue la RFEF depuis plusieurs mois.
L'ex-président
José Luis Escanuelas a annoncé sa démission jeudi, effective le 19
juillet, après avoir été suspendu la veille par le Conseil supérieur des
Sports (CSD) dans la foulée de l'ouverture d'une procédure
disciplinaire par le Tribunal administratif du sport espagnol (TAD)
contre lui et la vice-présidente Olvido Aguilera.
Le TAD avait
déjà suspendu l'ex-président pour un mois, le 24 juin, lui reprochant de
ne pas fournir les documents nécessaires à l'audit des comptes de la
fédération.
Dimanche, à la veille du début du tournoi de
Wimbledon, des joueurs ont publié une lettre ouverte dénonçant "la
détérioration de la situation" dans le tennis espagnol due, selon eux, à
"une direction chaotique et agressive" du président José Luis
Escanuelas qui "a fait passer ses intérêts personnels devant ceux du
sport".
Ils y fustigeaient également "l'inexistence d'un plan
stratégique pour le développement et la promotion du tennis", à
l'approche, pour l'Espagne, du barrage d'accession en première division
de la Coupe Davis programmé en Russie durant le week-end du 17 au 19
juillet.
La lettre a été signée par 44 anciens et actuels joueurs
ou membres de l'encadrement technique, qui demandaient aux autorités
compétentes de prendre des mesures.
Le numéro 10 mondial Rafael
Nadal était lui-même monté au créneau, regrettant "un spectacle
lamentable" offert par la discipline en Espagne.
"La RFET n'est
rien pour nous. Nous ne dépendons pas d'elle, nous avons notre propre
circuit", avait tranché la star du tennis espagnol.
La démission
du président intervient après des mois d'une tension entre les joueurs
et la fédération qui avait connu un pic lors de la nomination, en
septembre, de l'ex-joueuse Gala Leon comme capitaine de l'équipe
masculine espagnole pour la Coupe Davis, la première femme à occuper ce
poste.
Elle succédait à Carlos Moya, écarté après la sortie de
l'Espagne du Groupe mondial de la Coupe Davis après son élimination en
barrage contre le Brésil (3-1).
Moya avait alors critiqué l'absence des principaux joueurs espagnols lors du barrage, notamment de Nadal et David Ferrer.
Critiquée, Gala Leon, directrice sportive de la fédération depuis l'été 2014, avait dénoncé "un débat sexiste".
Elle
visait notamment l'oncle et entraîneur de "Rafa", Toni Nadal, qui avait
estimé "préférable que (le capitaine de la Coupe Davis) soit quelqu'un
avec une expérience dans le monde masculin du tennis".
Selon la presse, Gala Leon a présenté sa démission la semaine dernière, mais elle a été refusée par la fédération.
(AFP)
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