Plus de 85.000 agents des forces de l'ordre brésiliennes, dont 38.000
militaires, assureront la sécurité des jeux Olympiques de Rio de
Janeiro en 2016, soit plus du double qu'à Londres en 2012, a annoncé
jeudi le gouvernement.
"C'est la plus grande opération intégrée de
l'histoire de notre pays", a déclaré le Secrétaire spécial à la
sécurité des grands événements, Andrei Passos Rodrigues, placé sous
l'autorité du ministère de la Justice, en présentant son plan.
Lors
de la précédente édition dans la capitale britannique, 40.000
personnes, dont 18.000 militaires, avaient été mobilisées pour garantir
la sécurité.
Les autorités brésiliennes ont vanté leur expérience
des grands événements qu'a connus la mégalopole depuis trois ans: la
conférence de l'Onu "Rio+20" sur l'environnement en 2012, la visite du
pape François en juillet 2013, avec trois millions de fidèles
catholiques rassemblés sur la plage de Copacabana, et les rencontres du
Mondial de football 2014, dont la finale au stade Maracana.
Pour
la seule ville de Rio de Janeiro, 47.500 agents, dont des policiers
militaires, des policiers municipaux, des pompiers et des effectifs de
la garde nationale, un corps d'élite qui dépend du ministère de la
Justice et rassemble des policiers d'autres États du pays, seront
mobilisés pendant les Jeux (5-21 août 2016).
Les 38.000 militaires
-un effectif qui pourra augmenter- seront déployés, en plus de Rio,
dans les cinq autres villes qui accueilleront des rencontres de
football: Sao Paulo (sud-est), Brasilia (centre), Belo Horizonte
(sud-est), Salvador (nord-est) et Manaus (nord). Le nombre de policiers
déployés dans ces cinq villes n'a pas encore été déterminé.
Les
chiffres des vols et homicides dans la ville olympique ont chuté au
premier semestre 2015, fruit d'une politique d'occupation militaire et
policière dans des centaines de favelas, ces quartiers pauvres
auparavant contrôlés par les narcotrafiquants.
En moyenne, 11,6
personnes ont été victimes de meurtres chaque jour dans l'État de Rio au
cours de ce premier semestre, le plus faible total depuis 24 ans, selon
les statistiques du gouvernement de l'État.
Cependant, ces
derniers mois, une série d'attaques au couteau dans des zones
touristiques et le meurtre d'un usager du métro dans une station du
centre ont réveillé les craintes.
(AFP)
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