Le responsable japonais de la construction du stade olympique pour
les Jeux de 2020 va démissionner après que Tokyo a ordonné l'abandon du
projet, dont le coût estimé à près de deux milliards d'euros avait
suscité la grogne d'une majorité de Japonais.
La démission de
Kimito Kubo, 58 ans, intervient au moment où l'architecte
irako-britannique Zaha Hadid a vivement réagi aux déclarations circulant
à Tokyo selon lesquelles le design futuriste de son projet était à
l'origine du gonflement de la facture.
Le coût de construction de
ce qui devait être la vitrine des Jeux nippons dans le vaste parc d'un
temple au coeur de Tokyo avait quasiment doublé depuis le lancement du
projet, à 252 milliards de yens (environ 1,84 mds EUR), ce qui en aurait
fait le stade le plus onéreux du monde.
Le Premier ministre
Shinzo Abe est récemment intervenu dans la polémique grandissante en
donnant l'ordre de renoncer au projet et de repartir à zéro. Mercredi,
le comité international olympique (CIO), par la voix de son président Thomas Bach, a souhaité "être associé dès l'appel d'offres".
Cette
semaine, le gouvernement a annoncé à la presse que M. Kubo, directeur
général du bureau de la jeunesse et des sports du ministère de
l'Education, démissionnait "pour raison personnelles".
Mais ce
départ du responsable chargé de la supervision de la construction du
stade est largement perçu comme servant de fusible dans un scandale
embarrassant. Des partis d'opposition ont demandé au ministre de
l'Education Hakubun Shimomura de partir à sa place.
Mardi à
Londres, Mme Hadid est entrée dans le débat en désignant comme coupables
des entrepreneurs trop coûteux et un dysfonctionnement des appels
d'offres.
(AFP)
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