Le
football financera-t-il des programmes humanitaires ? À première vue,
qu’un marché aussi dérégulé et opaque que celui du football fasse dans
la philanthropie ressemble à une blague.
C’est pourtant ce que suggèrent
les auteurs d’un rapport très sérieux commandé par l’ONU et rédigé par
neuf experts sous l’égide de la Commissaire européenne Kristalina
Georgieva et du sultan malaisien Nazrin Shah. Publié hier, ce rapport
explique qu’il s’agirait d’une « contribution volontaire » sous forme de
taxe sur les transports, les matchs de football ou les concerts. « Il
est possible de mettre en place une microcontribution assise sur un
énorme volume » de transactions, explique Kristalina, qui précise être
en contact avec la Fifa. Mais l’exemple de la taxe Tobin sur les
transactions financières montre à quel point « c’est une question
difficile », reconnaît-elle. Entre 2000 et 2015, les besoins
humanitaires sont passés de 2 milliards de dollars à 24,5 milliards,
sous l’effet de la multiplication des conflits et des catastrophes
naturelles aggravées par le changement climatique.
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