mardi 10 mai 2016

Besançon : nouveau coup de rabot sur les subventions sportives

La mairie annonce 300 000 € d’économies sur les clubs qui bénéficient d’un contrat de développement sportif.AVENUE LÉO-LAGRANGE, un bâtiment a survécu au féroce appétit des pelleteuses qui ont gommé plusieurs constructions pour permettre au TCSP de prendre ses aises. Il s’agit des anciens vestiaires du stade disparu, transformés en maison du gardien, recyclés en siège social du Racing Besançon.
Qui n’encombrent pas le projet de bus en site propre. La raison pour laquelle la bâtisse est encore sur pattes. Mais ne peut masquer d’évidentes rides de vieillesse. « Dans les travaux d’accompagnement du TCSP, on a demandé la réfection de la façade », indique la directrice du service des sports, Nathalie Poral.
Une petite cure d’esthétisme. « Mais », complète Michel Loyat, l’adjoint aux transports, « ce bâtiment n’est pas destiné à rester durablement. Sa déconstruction n’est prévue dans l’immédiat car il faut d’abord chercher un moyen de reloger le club ». L’adjoint l’admet volontiers, avec la disparition des bâtiments voisins, son état dégradé « ressort beaucoup plus ». La Ville s’interroge également sur l’utilisation future de l’important espace foncier qui se trouve au bout du parking et des nouveaux terrains de tennis. Un nouveau vélodrome ?

« La, on est à l’os »

Comme elle l’avait déjà annoncé et appliqué l’an dernier, la municipalité ne va pas plaisanter avec les subventions attribuées aux clubs. Abdel Guezali l’a confirmé hier. Et est en train de l’expliquer aux présidents qu’il reçoit successivement. « En 2015-2016, cela avait essentiellement porté sur les ressources humaines. Deux cadres du service n’avaient pas été remplacés. Les subventions avaient donc été moins impactées ».
Le scénario ne sera pas si favorable pour la saison prochaine. Dans le sport, on sait généralement ce que signifie le mot effort. La couleur est annoncée, les clubs bisontins vont encore devoir réduire leur volume adipeux. « Là, on est à l’os », image l’adjoint. « Ce sera 300 000 € de baisse sur l’ensemble du service, fonctionnement plus subventions ! Je vais essayer de me battre auprès du maire pour que cet effort soit inférieur, plutôt vers 200 000 € mais rien n’est acquis. C’est toujours difficile d’annoncer des baisses de subventions mais je dois aussi prendre mes responsabilités et avoir un discours de vérité ».
Durant cet exercice, la CAGB avait très légèrement compensé le régime des subsides en accompagnant le sport à hauteur de 60 000 €. Dans le contexte actuel de diminution drastique des dotations de l’État, les maires de la périphérie ne sont probablement pas enclins à ouvrir davantage leur porte-monnaie.
Comment cette baisse sera-t-elle ventilée ? « Ce n’est pas l’application d’une règle mathématique », assure Abdel Ghezali. « Nous étudierons les dossiers en fonction des configurations des clubs. Je vais aussi travailler avec l’Office municipal des sports pour tenter de minimiser la baisse de la subvention sur le sport amateur ».

(L'Est républicain)

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Journaliste spécialisé dans l'actualité sportive, j'ai collaboré, entre autres, à So Foot, Libération, Radio France Internationale. Aujourd'hui, je suis particulièrement les politiques sportives au plan national et dans les collectivités locales pour Localtis.