Les surcoûts pour l'accueil à Bordeaux de l'Euro-2016 de football
devraient s'établir à 1,9 million d'euros, selon une évaluation votée
vendredi par l'agglomération mais contestée par l'opposition PS, tandis
que le maire Alain Juppé a insisté sur les "retombées extrêmement
positives" attendues.
M. Juppé présentait vendredi en conseil de
Bordeaux-Métropole, qu'il préside, "une évaluation des surcoûts et
nouvelles recettes liés à l'accueil (de l'Euro) au regard du contexte
local, national et international", expliquant en préalable à la presse
qu'en raison des mesures supplémentaires liées à la sécurité, aux
transports et aménagements, "il y a eu des surcoûts, comme partout
ailleurs".
Les derniers jours ont vu une bataille de chiffres avec
l'opposition socialiste, pour qui le coût global de l'Euro à Bordeaux a
doublé depuis 2015, à plus de 10,5 millions d'euros, "dont 6 millions
d'argent public" à la charge de l'Etat et de la métropole
essentiellement. Un "scandale" pour cinq matches et un "petit mois de
festivités", a dénoncé l'élu PS Matthieu Rouveyre, convaincu qu'en
conséquence "les impôts vont augmenter".
Alain Juppé a contesté
les chiffres "fantaisistes" de l'opposition. Selon la présidence de
Bordeaux-Métropole, le surcoût pour l'accueil de l'Euro est de 1,9
millions d'euros par rapport à l'estimation présentée en mai 2015. "Ce
qui devrait porter la contribution financière de la collectivité à 5
millions d'euros".
Pour le président de la métropole, les surcoûts
liés au renforcement des mesures de sécurité, sur la fan-zone et le
tramway notamment, s'élèvent à
400.000 euros après contributions de
l'Etat et de l'UEFA, ceux liés à un plan de mobilité et aux aménagements
de transports à 800.000 euros, et ceux liés aux aménagements du stade
pour l'Euro à 700.000 euros environ, soit 1,9 M au total.
"Les
chiffres ne peuvent être totalement stabilisés, car il y a des recettes
supplémentaires attendues, notamment de fréquentations de tramways, de
lignes et navettes supplémentaires", a-t-il assuré à la presse. La
Métropole évoqué aussi un "partenariat institutionnel en attente", en
l'occurrence une participation d'entre 0,2 et 0,5 million d'euros de la
Région (à présidence PS). Celle-ci a toutefois affirmé vendredi qu'en
l'état, elle ne serait "pas partenaire" de l'événement.
M. Juppé,
qui est président du comité des villes-hôtes de l'Euro, a insisté
vendredi sur la "chance extraordinaire" d'accueillir l'Euro, lié à "des
retombées très importantes en terme de fréquentation touristique et
d'activité économique générale".
(AFP)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire