mercredi 15 juin 2016

En route pour Rio : le financement de la préparation des athlètes champardennais

Pour se qualifier ou aborder les JO dans de bonnes conditions, les athlètes disposent de moyens financiers plus ou moins importants.
Tout le monde n'est pas logé à la même enseigne, en fonction de sa disicpline, de son palmarès...Avec les judokas Axel et Arthur Clerget, le sprinter Teddy Tinmar et le marcheur Yohann Diniz. "Les jeux à tout prix", mais pas dans la même cour financière.

Entre deux entraînements intensifs, c'est une séance de marche particulière qui attend Yohann Diniz ce jour là dans l'Yonne. Le Rémois a troqué sa casquette d'athlète pour celle d'animateur. Le voilà en train d'initier plusieurs dizaines de jeunes à sa discipline. Il s'agit d'enfants de salariés Michelin, l'un de ses principaux partenaires. Des opérations de ce genre, Diniz en effectue régulièrement au cours de l'année. Egalement sous contrat avec La Poste, le Rémois dispose ainsi de revenus suffisants pour se consacrer entièrement à son sport, et préparer sereinement l'échéance olympique.

Lui aussi porte le maillot de l'équipe de France d'athlétisme. Licencié à l'Efsra Reims, Teddy Tinmar espère disputer les JO avec le relais 4X100m. Mais avec un palmarès encore modeste, difficile d'attirer les sponsors. Le sprinter se donne pourtant les moyens de réussir. Frais de santé, équipement… Au total, sa préparation lui coûte 5 000 euros. Pour tenter de couvrir ses dépenses, il a recours au financement participatif, sur un site internet spécialisé.

Pour certains, le budget d'une année olympique pèse lourd. La route de Rio passe par des voyages aux 4 coins de la planète pour se confronter aux meilleurs mondiaux. C'est ce qu'a vécu le judoka haut-marnais Axel Clerget, finalement non retenu pour ces Jeux. Il y a deux ans, Axel a quitté son club formateur de St-Dizier qui ne pouvait plus financer ses déplacements. Son frère Arthur lui est toujours licencié en Haute-Marne. Candidat aux JO 2020, il bénéficie d'une aide du conseil départemental. Des collectivités locales dont le soutien reste indispensable au sport de haut niveau.

Quel qu'en soit le prix, les sportifs sont prêts à tout pour réaliser leur rêve olympique. Mais l'obstacle n'est pas uniquement financier. Dans les stades et les gymnases, la bataille s'annonce rude, pour décrocher le fameux billet vers Rio.


(Source)

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Journaliste spécialisé dans l'actualité sportive, j'ai collaboré, entre autres, à So Foot, Libération, Radio France Internationale. Aujourd'hui, je suis particulièrement les politiques sportives au plan national et dans les collectivités locales pour Localtis.