Rome en plein doute après la prise de position
de la maire de la ville contre la candidature pour l'organisation des
Jeux Olympiques d'été 2024, Budapest handicapée par l'image négative que
renvoie le gouvernement hongrois... Los Angeles apparaît bien désormais
comme le seul concurrent crédible face à Paris.
Et pourtant, la semaine
n'a pas été bonne pour la Cité des Anges. Il y a d'abord eu la visite,
samedi à Paris, du président du Comité international Olympique (CIO),
Thomas Bach, qui s'est dit « impressionné » par la candidature
de la capitale française. Puis, le lendemain, Barack Obama s'en est
pris à l'organisation, estimant que ses décisions étaient « un peu truquées » dans une interview au « New York Magazine ».
La
ville californienne va donc devoir redoubler d'efforts dans les
semaines à venir pour convaincre les 98 membres du CIO de voter pour
elle. Sa candidature comporte pourtant de nombreux atouts. Tout d'abord,
les JO qu'elle a organisés en 1984 sont les derniers à avoir engendré
un bénéfice (232 millions de dollars). Ils ont ouvert la voie à une
nouvelle manière de financer l'événement, entièrement par le biais de
fonds privés, et à recourir aux infrastructures existantes plutôt qu'à
de nouvelles constructions. « C'est un véritable exemple pour organiser des JO "cheap" », juge Victor Matheson, professeur d'économie au College of the Holy Cross.
« Une option peu risquée »
Los
Angeles compte bien appliquer de nouveau cette recette en 2024, alors
que le CIO fait désormais de la maîtrise des coûts un élément clef de sa
décision. « Notre candidature offre une option peu risquée, avec un budget de construction minime », explique la vice-présidente du comité, la championne Olympique Janet Evans.
Seules
les épreuves de volley-ball, de canoë-kayak et de BMX nécessiteront
des constructions temporaires. Paris mise aussi sur les infrastructures
sportives existantes, mais doit construire un village Olympique, « une opération qui peut coûter des milliards de dollars et endetter les villes organisatrices »,
se plaît à souligner Janet Evans. Si Los Angeles était retenue, les
athlètes seraient hébergés sur le campus de UCLA, qui dispose de
logements pour 12.800 étudiants.
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