A Annecy, avec les Alpes comme décor naturel, la métaphore est toute
trouvée : l'incubateur Annecy Base Camp veut permettre aux start-up du
sport de se préparer au mieux avant de partir à l'assaut des marchés et
tenter de gravir les marches du succès. La ville est déjà le coeur de
l'Outdoor Sports Valley, une « Silicon Valley des sports de plein air » -
du ski à la randonnée, en passant par l'alpinisme, le VTT ou la pêche
-, constituée de plus de 300 entreprises. Pour suivre les traces de sa
consoeur californienne, elle veut faire émerger les futures pépites du
secteur sur le sol français et vient de lancer un appel pour trouver des projets à pouponner.
« Cela s'adresse aussi bien aux idées de produits que de services ou
d'applications qui touchent aux activités de plein air, avec la seule
contrainte de respecter des valeurs de développement durable »,
détaille Pascal Aymar, vice-président de l'association Outdoor Sports
Valley (OSV), qui fédère à la fois les marques mondiales ayant un pied
dans la région (Salomon, Lafuma, Columbia, The North Face, Decathlon…)
que le vaste tissu local de TPE-PME spécialisées.
Dès ses débuts, en 2009, l'OSV s'est fixé parmi ses missions de faire prospérer le « terreau fertile des passionnés de sport qui ont une idée d'entreprise », dixit Pascal Aymar.
Après avoir accompagné plusieurs jeunes pousses par des parrainages
puis avoir lancé son incubateur l'an dernier avec 5 projets, elle passe
aujourd'hui à la vitesse supérieure : l'Annecy Base Camp disposera, à
partir d'octobre, d'un bâtiment dédié qui accueillera 10 start-up - puis 15 en 2017 - ainsi qu'une pépinière d'entreprises.
« Esprit de communauté »
Pionnier de la première promotion 2016, aux côtés d'une marque de
vêtements pour l'escalade en salle, d'une gamme de combinaisons de ski
et d'un logiciel destiné aux guides de haute montagne, Guillaume
Linossier a vu Saola, sa marque de chaussures écoresponsables, connaître « un véritable coup d'accélérateur ». Il s'était pourtant lancé avec quinze ans d'expérience dans l'industrie outdoor. «
Mais l'incubateur oblige à tenir un rythme d'avancement régulier et
offre des ressources concrètes pour lancer une étude de marché ou un
plan marketing, déposer des brevets… » Guillaume Bouvaist, qui dirige l'Annecy Base Camp, détaille : «
On met à disposition des bureaux, des outils, comme un atelier de
prototypage des produits, mais aussi une expérience et un réseau avec
des parrains bénévoles mobilisés parmi les entreprises de l'OSV en
fonction des problèmes rencontrés par l'entrepreneur. »
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