vendredi 24 février 2017

Candidature de Paris aux JO de 2024 : « Il faut un référendum »

Paris n’a plus qu’un concurrent dans la course à l’organisation des Jeux olympiques (JO) 2024. A la suite du retrait annoncé de Budapest, mercredi 22 février, la capitale ne se mesurera qu’à Los Angeles le 13 septembre à Lima lors du vote. Ce désistement hongrois arrive après toute une liste de précédents, comme Rome, Hambourg ou Boston. Danielle Simonnet (Parti de gauche), conseillère de Paris du 20e arrondissement, regrette « l’absence de débat démocratique en France » sur la candidature parisienne et rappelle son engagement en faveur d’un référendum.
Quelle est votre première réaction après l’annonce du retrait de Budapest à la candidature des JO de 2024 ?
Bien sûr, il y a une situation politique particulière en Hongrie, qui n’est pas la même que dans les pays des autres villes qui se sont précédemment retirées. Néanmoins, on se rend compte à chaque fois que l’un des arguments déterminants pour l’ensemble de ceux qui postulaient, c’est que sous leur forme actuelle, en raison de leur gigantisme, les JO sont très difficilement « assumables » par les Etats-nations. Les coûts d’organisation sont très élevés et sont d’ailleurs souvent sous-évalués dans les dossiers de candidatures. On minore, par exemple, les budgets de sécurité nécessaires à de tels événements…

Paris 2024 met en avant le soutien populaire dont bénéficierait la candidature parisienne. Qu’en pensez-vous ?
Est-ce qu’il y a eu un débat dans le pays sur les tenants et les aboutissants de la candidature ? Non, absolument pas. On se retrouve dans la même situation que le Brésil avec la Coupe du monde 2014. Les Brésiliens étaient ravis dans un premier temps de l’accueillir car ils sont passionnés de foot, puis, quand ils ont pris conscience des conséquences en termes d’austérité, ils s’y sont massivement opposés. Cela sera la même chose en France.

A l’image de nombreuses villes, devrait-il y avoir un référendum à Paris ?
Bien sûr, il faut un référendum. Un tel choix d’événement devrait se faire après un débat démocratique au sein de la population et une décision devrait être prise par le biais d’un référendum. C’est ce que j’ai défendu à chaque fois au Conseil de Paris. Il est quand même inouï de penser qu’au départ Anne Hidalgo était contre la candidature ! Il a fallu un petit coup de pression de François Hollande pour qu’elle change totalement de position, qu’elle la soutienne et qu’elle réduise ensuite la consultation des habitants aux seules modalités d’application sur des questions comme le bénévolat.

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Journaliste spécialisé dans l'actualité sportive, j'ai collaboré, entre autres, à So Foot, Libération, Radio France Internationale. Aujourd'hui, je suis particulièrement les politiques sportives au plan national et dans les collectivités locales pour Localtis.