Quelle est votre première réaction après l’annonce du retrait de Budapest à la candidature des JO de 2024 ?
Bien sûr, il y a une situation politique particulière en Hongrie, qui n’est pas la même que dans les pays des autres villes
qui se sont précédemment retirées. Néanmoins, on se rend compte à
chaque fois que l’un des arguments déterminants pour l’ensemble de ceux
qui postulaient, c’est que sous leur forme actuelle, en raison de leur
gigantisme, les JO sont très difficilement « assumables » par les
Etats-nations. Les coûts d’organisation sont très élevés et sont
d’ailleurs souvent sous-évalués dans les dossiers de candidatures. On
minore, par exemple, les budgets de sécurité nécessaires à de tels
événements…
Paris 2024 met en avant le soutien populaire dont bénéficierait la candidature parisienne. Qu’en pensez-vous ?
Est-ce qu’il y a eu un débat dans le pays sur les tenants et les
aboutissants de la candidature ? Non, absolument pas. On se retrouve
dans la même situation que le Brésil avec la Coupe du monde
2014. Les Brésiliens étaient ravis dans un premier temps de
l’accueillir car ils sont passionnés de foot, puis, quand ils ont pris
conscience des conséquences en termes d’austérité, ils s’y sont
massivement opposés. Cela sera la même chose en France.
A l’image de nombreuses villes, devrait-il y avoir un référendum à Paris ?
Bien sûr, il faut un référendum. Un tel choix d’événement devrait se faire après un débat démocratique au sein de la population et une décision devrait être prise par le biais d’un référendum. C’est ce que j’ai défendu à chaque fois au Conseil de Paris. Il est quand même inouï de penser qu’au départ Anne Hidalgo était contre la candidature ! Il a fallu un petit coup de pression de François Hollande
pour qu’elle change totalement de position, qu’elle la soutienne et
qu’elle réduise ensuite la consultation des habitants aux seules
modalités d’application sur des questions comme le bénévolat.Lire la suite sur lemonde.fr
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire