Aménager l’espace public pour favoriser la pratique sportive relève
d’un double enjeu : créer des installations qui permettent une pratique
sportive sûre et confortable et réussir la cohabitation avec différents
usages et usagers dans un espace partagé.
Les contraintes induites sont
donc à la fois celles pesant sur tout projet d’aménagement (le coût,
l’appropriation, le lien entre le site et le reste de la ville…) et
celles spécifiques à un aménagement sportif. Comment s’appuyer sur ces
contraintes pour en faire des atouts clé des projets ? Jean-Pierre
Charbonneau livre ici quelques pistes en s’appuyant sur des projets
concrets auxquels il a contribué.
Le sport dans l’espace public : un vecteur de conflits d’usage
Comment limiter les conflits d’acteurs dans les espaces publics ?
Cette question, commune à toute transformation d’espace, trouve une
résonnance particulière dés lors qu’il s’agit de la pratique sportive.
En effet le sport est mouvement mais il ne doit pas être ressenti par
d’autres comme un « mouvement contre ». L’enjeu est donc de limiter les
frictions possibles avec les autres usagers (non sportifs, comme
sportifs !). Une des solutions évidente repérée par Jean-Pierre
Charbonneau est d’ouvrir des espaces et des installations dédiés au
sport dans des zones spécifiques. C’est le choix opéré par la Mairie de
Paris pour le canal Saint Martin. Dans ce lieu aussi prisé pour la
détente et la promenade que pour la pratique du sport, en particulier le
dimanche, les installations sportives mises à disposition sont un peu à
l’écart des promeneurs, dans des espaces réservés enclos, évitant les
conflits tout en conservant une unité de lieu, une covisibilité. Il
existe bien sûr d’autres exemples plus ou moins complexes d’une
cohabitation réussie qui ne passe pas par une séparation franche dans
le territoire urbain.
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