L'équipementier sportif allemand Adidas a annoncé jeudi le prolongement de son partenariat avec la fédération internationale de football (Fifa) jusqu'en 2030, sur lequel il mise
pour l'aider à contrer les ambitions grandissantes de son rival
américain Nike sur ce marché.
Adidas sera "le partenaire officiel,
le fournisseur, et le bénéficiaire des droits de la coupe du monde de
football et de tous les événements Fifa jusqu'en 2030", ont annoncé
leurs dirigeants respectifs lors d'une cérémonie à Moscou, qui doit
accueillir en 2018 la Coupe du monde de football, l'événement le plus
suivi au niveau mondial.
Le prolongement de ce contrat, dont le
terme était initialement prévu en 2014, "va nous aider à étendre le
positionnement d'Adidas comme la marque de football numéro un dans le
monde", s'est félicité Herbert Hainer, patron d'Adidas.
En vigueur
depuis 1970, ce partenariat constitue en effet une mine d'or pour le
groupe aux trois bandes qui fournit, outre le ballon officiel de la
coupe du monde de football, des tenues uniques aux milliers de
volontaires requis pour l'organisation de cet événement ainsi qu'une
large gamme de produits dérivés vendus à travers le monde.
Pour ne rien gâter, il assure également un gain non négligeable en matière d'image auprès des aficionados du ballon rond.
Le
football "est un segment très important pour nous, nous sommes la
première marque dans ce sport et nous voulons le rester", a expliqué à
l'AFP l'un de ses porte-parole, alors que le groupe allemand est talonné
de très près sur ce marché par son grand rival américain, Nike.
Une concurrence "au coude à coude"Adidas
a vu ses ventes reculer de 7% au troisième trimestre, pénalisé par
l'euro fort qui ralentit ses performances. Surtout, il a enregistré une
baisse de 6% de son activité sur son terrain de jeu favori, l'Europe,
qui pèse à hauteur du tiers de son chiffre d'affaires.
Un recul
que le groupe justifie par un effet de base défavorable -il avait
engrangé l'an passé de généreux bénéfices grâce aux Jeux Olympiques de
Londres- et par les effets de la crise économique sur le Vieux
continent.
Reste que Nike, lui, a vu son chiffre d'affaires
progresser de 8% sur la même période, faisant état d'une hausse de ses
ventes partout "sauf en Chine" et, en sport, dans les équipements
d'athlétisme, de basketball et de football. "Nous voyons l'Europe de
l'ouest comme un fort moteur de croissance pour la marque Nike à long
terme", a également fait savoir le groupe.
Au niveau mondial, Nike
vise une hausse de 42% de ses ventes d'ici 2017, à 36 milliards de
dollars (27 milliards d'euros), signe que la concurrence s'annonce rude
ces prochaines années pour Adidas.
"Le marché de la chaussure de
football est une course au coude à coude entre les deux grands
équipementiers, qui détiennent à eux deux 95% du marché", avait
récemment concédé le groupe dans la presse allemande.
Toutefois,
"notre activité va clairement repartir au quatrième trimestre et
au-delà", avait promis M. Hainer lors de la présentation de ses derniers
résultats trimestriels.
Pour l'an prochain, l'équipementier
d'Herzogenaurach (sud de l'Allemagne) table sur 2 milliards d'euros de
recettes dans le football, son activité historique, un résultat qu'il
compte atteindre grâce à la tenue du Mondial au Brésil.
(AFP)
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