mardi 26 novembre 2013

Nice-St-Etienne : enquête du parquet de Nice après les violences

Une enquête est "en cours" depuis dimanche soir à la suite des violences et dégradations survenues au stade de l'Allianz Riviera à Nice en présence de supporteurs de Saint-Etienne, a indiqué lundi le procureur de Nice, Eric Bedos.

Il y avait dimanche soir dans le stade un magistrat de Nice comme pour tous les matchs considérés "à risques", ainsi qu'un policier stéphanois, a précisé le procureur. Les vidéos vont notamment être exploitées pour identifier les auteurs de violences et de déprédations.
Huit personnes -un supporteur stéphanois et sept Niçois (dont deux stadiers)- ont été blessées dans les échauffourées dimanche soir.
L'OGCN a porté plainte contre X pour dégradations et violences, a-t-on appris lundi soir auprès de son directeur général Julien Fournier
Le responsable niçois qui a visionné l'ensemble des images de la vidéosurveillance installée à l'Allianz Riviera a fait état d'un groupe de supporters stéphanois très calmes à la descente des cars, dans l'escalier d'accès au parcage visiteur, mais qui ont brutalement "décidé de tout saccager" dès leur arrivée dans leurs gradins, où "220 sièges ont été endommagés en 8 minutes seulement par ces hooligans"
L'OGCN, club résident, a alerté à plusieurs reprises les responsables de Nice Eco Stadium (NES), la société concessionnaire de l'Allianz Riviera, sur la qualité des sièges du stade jugé trop fragiles et même "dangereux quand détériorés", a-t-il ajouté. "Dimanche, bien sûr, il s'agissait de vandalisme, Mais, ces sièges peuvent se casser sans volonté de destruction et se coupent en pointe", a expliqué le directeur général.
Le club niçois entend envoyer la facture des dégâts au club stéphanois.
Un total de 220 sièges, dont 150 dossiers et 70 assises, ont été détériorés, a détaillé lundi le patron de Nice Eco Stadium, Xavier Lorcat Jacob. Il n'a pas chiffré le montant des dégradations, toutes survenues dans la tribune réservée aux supporteurs visiteurs, qui seront à la charge du club résident l'OGCN.
"Ré-encager les stades, est-ce vraiment la solution?", s'est-il interrogé. "La solution peut passer par le fait que ce type de supporteurs ne se déplacent plus lors de matchs classés à risques", a-t-il estimé lors d'un point de presse.
Le responsable a indiqué qu'il allait renforcer les gardes-corps de la tribune visiteurs. L'augmentation du nombre de stadiers est également envisagé.
"Les images de vidéosurveillance captées lors de leur entrée dans l'Allianz Riviera démontrent sans ambiguïté qu'il n'y a eu aucun +caillassage+ des bus stéphanois", a précisé lundi la direction du club niçois sur son site internet, confirmant ainsi un premier constat de source policière.
A la mi-temps du match Nice-ASSE (0-1), le président stéphanois Roland Romeyer avait tenté d'expliquer sans le justifier l'énervement des supporteurs des Verts par des jets de projectiles sur leurs bus.
Tancé par son homologue azuréen Jean-Pierre Rivère, qui l'avait invité "à la décence, à prendre du recul et à s'informer" sur des débordements "à ne plus jamais voir dans le football", le responsable forézien n'avait ensuite plus fait référence à des incidents sur la route et s'en était remis aux résultats de l'enquête.
"Il y a trop de violence, si ça continue, je vais rendre mon tablier", avait-il même lancé avant de quitter Nice.
Dimanche, un peu plus d'une heure avant le coup d'envoi de la rencontre de championnat entre Nice et Saint-Etienne, quelque 250 "ultras" dont des anciens membres des "Green Angels", un groupe auto-dissous en septembre, avaient arraché et jeté des dizaines de sièges, a constaté une correspondante de l'AFP. Expulsés du stade par la police avant le coup d'envoi du match, ils sont repartis immédiatement en autocars pour Saint-Etienne.
Le député-maire de Nice, Christian Estrosi (UMP), a fustigé lundi "l'attitude des supporters stéphanois et les actes de vandalisme qui déshonorent le football et les valeurs même du sport".

(AFP)

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Journaliste spécialisé dans l'actualité sportive, j'ai collaboré, entre autres, à So Foot, Libération, Radio France Internationale. Aujourd'hui, je suis particulièrement les politiques sportives au plan national et dans les collectivités locales pour Localtis.