mercredi 19 février 2014

Mondial-2014 : ça passe ou ça casse pour Curitiba

La Fédération internationale de foot annoncera mardi si elle conserve parmi les stades de la Coupe du monde (12 juin-13 juillet au Brésil) celui de Curitiba, très en retard dans ses travaux et objet d'une polémique depuis plusieurs mois.

A la veille d'un séminaire avec les 32 sélectionneurs des pays participants à Florianopolis (sud), une délégation de la Fifa menée par son secrétaire général Jérôme Valcke devait visiter le stade Beira-Rio de Porto Alegre (sud) mardi matin.
Jérôme Valcke devait annoncer ensuite la décision sur Curitiba lors d'une conférence de presse à 15h00 (18h00 GMT) à Florianopolis, a précisé la Fifa dans un communiqué diffusé lundi soir à 20h00 (23h00 GMT).
Cette délégation s'était rendue à Manaus dimanche, où elle s'était félicitée des avancées, et à Brasilia lundi. Mais le cas de Curitiba (sud) est plus épineux. Lors de sa précédente visite, Jérôme Valcke avait parlé d'une "situation d'urgence" concernant l'Arena da Baixada de Curitiba et menacé de l'exclure de la compétition s'il ne constatait pas de "progrès" le 18 février.
Peu après, il disait tabler sur une livraison "fin avril-début mai". Entre-temps, la présidente du Brésil Dilma Rousseff s'était dite "sûre" que l'Arena serait prête "dans les temps".
Des propos tenus le 22 janvier à l'inauguration du stade de Natal, la septième enceinte prête sur les 12 prévues, après celles utilisées à la Coupe des Confédérations 2013 (Belo Horizonte, Brasilia, Fortaleza, Recife, Salvador et le Maracana de Rio de Janeiro). La livraison des 12 stades était initialement fixée au 31 décembre 2013.
L'annonce de mardi est très attendue. Car l'exclusion de Curitiba écornerait la crédibilité du Brésil et jetterait un nouveau froid sur ses relations avec la Fifa. En mars 2012, M. Valcke avait mis le feu aux poudres en déclarant que le Brésil devait se mettre un "coup de pied au derrière" pour avancer dans les travaux.
Un "niet" contraindrait aussi la Fifa à réajuster une partie de son organisation. Il lui faudrait déplacer les quatre matches du premier tour prévus à Curitiba: Iran-Nigeria (groupe F, 16 juin), Honduras-Equateur (GrE, 20 juin), Australie-Espagne (GrB, 23 juin) et Algérie-Russie (GrH, 26 juin). Sans doute vers des villes proches comme Porto Alegre (sud), selon la presse brésilienne.
L'équipe d'Espagne, qui devait être logée à Curitiba, se poserait aussi la question de déménager alors que ses deux autres matches ont lieu à Salvador (nord-est) et Rio de Janeiro.
Où en est l'Arena da Baixada ? Des progrès étaient visibles et la coquille vide de décembre commence à se remplir, avec l'installation d'une pelouse. Mais les tribunes étaient encore largement dépourvues de sièges, a constaté l'AFPTV le 11 février.
L'Etat a dévoilé un plan censé accélérer les travaux. Et un consultant nommé par la Fifa, Charles Botta, s'est joint à l'équipe technique de Curitiba.
"Jérôme Valcke pense que Curitiba avance dans la bonne direction", a confié la Fifa à l'AFP le 4 février. Dix jours plus tard, le Français assure que les protagonistes "étudient ensemble des solutions pour rattraper le retard" et qu'elles vont "tout faire" pour que le stade "reste à l'affiche de cette Coupe du monde".
"Pour autant, aucun des 12 sites ne peut se permettre de se reposer sur ses lauriers", avertit-il. "Il reste encore beaucoup de réglages à effectuer".
Lundi, réagissant à des messages prédisant l'éviction du stade, Jérôme Valcke a répété sur son compte Twitter que la Fifa se prononcerait mardi. "Le reste n'est que pure spéculation de gens qui veulent lancer des rumeurs".

(AFP)

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Journaliste spécialisé dans l'actualité sportive, j'ai collaboré, entre autres, à So Foot, Libération, Radio France Internationale. Aujourd'hui, je suis particulièrement les politiques sportives au plan national et dans les collectivités locales pour Localtis.