La Fédération internationale de foot annoncera mardi si elle conserve
parmi les stades de la Coupe du monde (12 juin-13 juillet au Brésil)
celui de Curitiba, très en retard dans ses travaux et objet d'une
polémique depuis plusieurs mois.
A la veille d'un séminaire avec
les 32 sélectionneurs des pays participants à Florianopolis (sud), une
délégation de la Fifa menée par son secrétaire général Jérôme Valcke
devait visiter le stade Beira-Rio de Porto Alegre (sud) mardi matin.
Jérôme
Valcke devait annoncer ensuite la décision sur Curitiba lors d'une
conférence de presse à 15h00 (18h00 GMT) à Florianopolis, a précisé la
Fifa dans un communiqué diffusé lundi soir à 20h00 (23h00 GMT).
Cette
délégation s'était rendue à Manaus dimanche, où elle s'était félicitée
des avancées, et à Brasilia lundi. Mais le cas de Curitiba (sud) est
plus épineux. Lors de sa précédente visite, Jérôme Valcke avait parlé
d'une "situation d'urgence" concernant l'Arena da Baixada de Curitiba et
menacé de l'exclure de la compétition s'il ne constatait pas de
"progrès" le 18 février.
Peu après, il disait tabler sur une
livraison "fin avril-début mai". Entre-temps, la présidente du Brésil
Dilma Rousseff s'était dite "sûre" que l'Arena serait prête "dans les
temps".
Des propos tenus le 22 janvier à l'inauguration du stade
de Natal, la septième enceinte prête sur les 12 prévues, après celles
utilisées à la Coupe des Confédérations 2013 (Belo Horizonte, Brasilia,
Fortaleza, Recife, Salvador et le Maracana de Rio de Janeiro). La
livraison des 12 stades était initialement fixée au 31 décembre 2013.
L'annonce
de mardi est très attendue. Car l'exclusion de Curitiba écornerait la
crédibilité du Brésil et jetterait un nouveau froid sur ses relations
avec la Fifa. En mars 2012, M. Valcke avait mis le feu aux poudres en
déclarant que le Brésil devait se mettre un "coup de pied au derrière"
pour avancer dans les travaux.
Un "niet" contraindrait aussi la
Fifa à réajuster une partie de son organisation. Il lui faudrait
déplacer les quatre matches du premier tour prévus à Curitiba:
Iran-Nigeria (groupe F, 16 juin), Honduras-Equateur (GrE, 20 juin),
Australie-Espagne (GrB, 23 juin) et Algérie-Russie (GrH, 26 juin). Sans
doute vers des villes proches comme Porto Alegre (sud), selon la presse
brésilienne.
L'équipe d'Espagne, qui devait être logée à Curitiba, se poserait
aussi la question de déménager alors que ses deux autres matches ont
lieu à Salvador (nord-est) et Rio de Janeiro.
Où en est l'Arena da
Baixada ? Des progrès étaient visibles et la coquille vide de décembre
commence à se remplir, avec l'installation d'une pelouse. Mais les
tribunes étaient encore largement dépourvues de sièges, a constaté
l'AFPTV le 11 février.
L'Etat a dévoilé un plan censé accélérer
les travaux. Et un consultant nommé par la Fifa, Charles Botta, s'est
joint à l'équipe technique de Curitiba.
"Jérôme Valcke pense que
Curitiba avance dans la bonne direction", a confié la Fifa à l'AFP le 4
février. Dix jours plus tard, le Français assure que les protagonistes
"étudient ensemble des solutions pour rattraper le retard" et qu'elles
vont "tout faire" pour que le stade "reste à l'affiche de cette Coupe du
monde".
"Pour autant, aucun des 12 sites ne peut se permettre de
se reposer sur ses lauriers", avertit-il. "Il reste encore beaucoup de
réglages à effectuer".
Lundi, réagissant à des messages prédisant
l'éviction du stade, Jérôme Valcke a répété sur son compte Twitter que
la Fifa se prononcerait mardi. "Le reste n'est que pure spéculation de
gens qui veulent lancer des rumeurs".
(AFP)
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