Jouer au bridge nécessite de l'entraînement, des nerfs d'acier et
peut donner quelques sueurs, mais cette activité ne constitue pas un
sport, a conclu un tribunal britannique, estimant que les compétitions de bridge ne pouvaient être exemptées de TVA.
La
Fédération anglaise de bridge (English Bridge Union, EBU) avait saisi
en appel la chambre des comptes après le refus des autorités fiscales de
rembourser la TVA prélevée sur les entrées aux compétitions organisées
entre juin 2008 et fin décembre 2011.
L'EBU faisait valoir que la
Comité international olympique reconnaissait le bridge comme un sport et
que l'administration fiscale britannique considérait comme sport des
activités telles que le croquet, les fléchettes ou encore le billard.
"Jouer
au bridge nécessite des compétences mentales de haut niveau - de la
logique, un raisonnement original , de la mémoire", a expliqué le
trésorier de l'EBU, John Petrie. "Jouer régulièrement au bridge est bon
pour la santé mentale et physique, et des études ont démontré que le
bridge était bénéfique pour le système immunitaire et réduisait les
risques de développer la maladie d'Alzheimer", a-t-il affirmé.
Mais
dans son jugement lundi, Charles Hellier de la chambre des comptes a
estimé que "tout sport évoque normalement un jeu impliquant une partie
athlétique, et pas seulement un jeu". "L'activité physique n'est pas le
but de la participation (aux compétitions de bridge), et des compétences
physiques, contrairement à des compétences purement mentales, ne sont
pas essentielles" pour l'issue du jeu, a-t-il conclu pour justifier son
jugement.
Selon EBU, les entrées aux compétitions de bridge en
2012-2013 ont généré 631.000 livres (765.000 euros ou 1.050.000 dollars)
de revenus.
(AFP)
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