Après une délibération du conseil
municipal fixant le loyer du stade Vélodrome, qui vient d'être rénové et
agrandi, à 381.000 euros par match, l'Olympique de Marseille a fait part de son
désaccord, menaçant de "ne pas jouer" dans ce stade.
"Face à cette décision unilatérale et totalement irréaliste du conseil
municipal, la seule réaction que je puisse avoir est de vous dire qu'à ce
montant-là, l'OM n'a pas les moyens de jouer au stade Vélodrome. Il s'agit tout
simplement du loyer le plus élevé jamais réclamé en Europe, et de loin", a
lancé le directeur général de l'OM, Philippe Pérez, sur le site internet du
club.
"Notre club ne paiera jamais une telle somme. Payer 8 millions d'euros
chaque année, pendant 31 ans, signerait l'arrêt de mort de l'Olympique de
Marseille", a ajouté le dirigeant marseillais, estimant que l'OM n'avait pas
"vocation à assumer le coût d'un chantier pharaonique lancé pour accueillir
l'Euro 2016". Selon lui, par exemple, le Paris SG et Lyon s'acquittent de 1 M
EUR de loyer annuel.
Propriété de la mairie, le Vélodrome vient d'être agrandi, et entièrement
couvert, pour atteindre une jauge de 67.000 places, via un partenariat
public-privé (PPP). Un investissement de 263 M EUR, que la municipalité a
réparti sur 35 ans, dans le cadre de ce PPP.
Depuis le début des travaux en juin 2011, l'OM ne payait plus qu'un loyer
annuel de 50.000 EUR.
"Le stade Vélodrome ne peut plus être mis à disposition
du club pour des montants aussi modestes", avait conclu la chambre régionale
des comptes dans un rapport rendu public en septembre 2013, qui dénonçait aussi
"le déséquilibre des relations contractuelles entre la ville et le club".
"L'OM doit dépasser sa posture initiale de négociation, qui est
inacceptable", a affirmé lundi le maire de Marseille Jean-Claude Gaudin (UMP),
lors de cette délibération fixant le loyer à 381 000 EUR, expliquant que "le
nouveau format économique du stade" justifiait "un nouveau format locatif".
(AFP)
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