Des dispositions "pour accompagner au mieux les collectivités,
notamment sur la question des installations", c'est ce que demande
Jacques Thouroude, président de l'Association nationale des élus en
charge du sport (Andes), dans une lettre adressée à Frédéric Thiriez,
président de la Ligue de football professionnelle de football (LFP),
dont Localtis a obtenu une copie. Un courrier qui fait suite au
feuilleton juridicosportif de l'été autour du club de Luzenac (Ariège).
Alors que le club amateur de Luzenac a validé, le 18 avril, sa montée en Ligue 2 – synonyme de passage au professionnalisme –, il apprenait, le 4 septembre, après avoir épuisé les voies de recours auprès de la LFP puis s'en être remis au tribunal administratif de Toulouse, que son accession au niveau supérieur était définitivement invalidée. Or, entretemps, le championnat de Ligue 2 ainsi que le championnat National (3e division, dont était issu Luzenac) avaient repris sans que le club ariégeois ne soit autorisé à prendre part ni à l'un ni à l'autre. La Fédération française de football (FFF) obligeant finalement Luzenac à repartir en division d'honneur régionale (DHR, 7e division).
Le refus de la LFP d'autoriser Luzenac à monter en Ligue 2 s'appuyait notamment sur l'article 118 de son règlement, qui dispose que pour participer à un championnat professionnel, "les clubs doivent certifier qu’ils auront la jouissance des stades qu’ils utilisent". Selon la LFP, le courrier du propriétaire du stade Ernest-Wallon de Toulouse, où Luzenac envisageait de jouer, ne constituait "en rien une convention de mise à disposition ni même un accord ferme sur le principe d’une telle mise à disposition". Par ailleurs, la LFP mettait en avant le fait que le stade Ernest-Wallon ne répondait pas aux normes réglementaires de sécurité.
"Regrettant cet épisode douloureux pour le sport et afin que des situations de ce type ne se reproduisent pas", Jacques Thouroude invite donc la LFP à une "simplification des procédures". Pour le président de l'Andes, "la création d'une autorité indépendante telle qu'un tribunal du sport apparaît désormais incontournable afin d'apporter de la clarté et de la fluidité dans la gestion des contentieux". Mais Jacques Thouroude va plus loin que cette demande pour laquelle les ligues professionnelles ont été sollicitées par le ministère des Sports le 16 septembre dernier.
D'une part, il invite la LFP à accompagner les clubs susceptibles d'évoluer en division supérieure dès le premier tiers de la saison, de manière à "anticiper le respect du cahier des charges nécessaire pour le niveau de compétition concernée".
D'autre part, il précise que le règlement de la FFF, qui dispose qu'"en cas d'accession au niveau supérieur de compétition, la mise en conformité devra être réalisée dans les trois années civiles qui suivent l'accession", n'a pas été respecté, et demande à Frédéric Thiriez de lui expliquer la raison de cette entorse. Bref, le match n'est peut-être pas tout à fait terminé...
(Localtis)
Alors que le club amateur de Luzenac a validé, le 18 avril, sa montée en Ligue 2 – synonyme de passage au professionnalisme –, il apprenait, le 4 septembre, après avoir épuisé les voies de recours auprès de la LFP puis s'en être remis au tribunal administratif de Toulouse, que son accession au niveau supérieur était définitivement invalidée. Or, entretemps, le championnat de Ligue 2 ainsi que le championnat National (3e division, dont était issu Luzenac) avaient repris sans que le club ariégeois ne soit autorisé à prendre part ni à l'un ni à l'autre. La Fédération française de football (FFF) obligeant finalement Luzenac à repartir en division d'honneur régionale (DHR, 7e division).
Le refus de la LFP d'autoriser Luzenac à monter en Ligue 2 s'appuyait notamment sur l'article 118 de son règlement, qui dispose que pour participer à un championnat professionnel, "les clubs doivent certifier qu’ils auront la jouissance des stades qu’ils utilisent". Selon la LFP, le courrier du propriétaire du stade Ernest-Wallon de Toulouse, où Luzenac envisageait de jouer, ne constituait "en rien une convention de mise à disposition ni même un accord ferme sur le principe d’une telle mise à disposition". Par ailleurs, la LFP mettait en avant le fait que le stade Ernest-Wallon ne répondait pas aux normes réglementaires de sécurité.
Entorse au règlement
Cette affaire a provoqué un vif émoi au sein du mouvement sportif. Si certains y ont vu la volonté du football professionnel d'écarter un club issu d'un village rural de 550 habitants, beaucoup se sont offusqués des délais de traitement du dossier (quatre mois et demi) qui ont fini par reléguer Luzenac en DHR avec pour conséquence d'importantes pertes de recettes et le départ de joueurs sous contrats fédéraux (contrats de travail courts autorisés dans les plus hautes divisions amateurs)."Regrettant cet épisode douloureux pour le sport et afin que des situations de ce type ne se reproduisent pas", Jacques Thouroude invite donc la LFP à une "simplification des procédures". Pour le président de l'Andes, "la création d'une autorité indépendante telle qu'un tribunal du sport apparaît désormais incontournable afin d'apporter de la clarté et de la fluidité dans la gestion des contentieux". Mais Jacques Thouroude va plus loin que cette demande pour laquelle les ligues professionnelles ont été sollicitées par le ministère des Sports le 16 septembre dernier.
D'une part, il invite la LFP à accompagner les clubs susceptibles d'évoluer en division supérieure dès le premier tiers de la saison, de manière à "anticiper le respect du cahier des charges nécessaire pour le niveau de compétition concernée".
D'autre part, il précise que le règlement de la FFF, qui dispose qu'"en cas d'accession au niveau supérieur de compétition, la mise en conformité devra être réalisée dans les trois années civiles qui suivent l'accession", n'a pas été respecté, et demande à Frédéric Thiriez de lui expliquer la raison de cette entorse. Bref, le match n'est peut-être pas tout à fait terminé...
(Localtis)
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