Le président du Havre a tenu à rassurer sur le projet de reprise du
club par Christophe Maillol, mais aussi sur la santé financière du club
de football (Ligue 2), dimanche, après un article alarmiste du Parisien.
Dans
un article intitulé "Le Havre flirte avec l'argent de l'Arabie
saoudite", Le Parisien affirmait que l'argent qui devait permettre à
Christophe Maillol de prendre le contrôle de plus de 90% du capital du
doyen des club français, et estimé par le journal à 6 millions d'euros,
n'arriverait pas avant deux mois dans les caisses du club. "S'il arrive
un jour", commentait même "un connaisseur des négociations" cité par le
journal.
Pire, les caisses de celui-ci seraient pratiquement
vides. Le club "manquerait sérieusement de liquidités" et l'ancien
ministre Éric Besson, pressenti pour devenir le prochain président du conseil de surveillance du club, ferait actuellement la tournée des banques pour obtenir un prêt pour le club.
"Je
dénonce violemment tout ce qu'il y a d'écrit dans cet article. Il
s'agit d'une attaque incompréhensible vis-à-vis du club", a réagi le
président du HAC, Jean-Pierre Louvel, joint au téléphone par l'AFP.
Il
a d'abord démenti l'origine saoudienne des fonds promis par Christophe
Maillol, 48 ans, ainsi que le montant de 6 millions d'euros. "C'est
totalement faux. L'argent est peut-être passé par l'Arabie saoudite,
mais ce ne sont pas des fonds saoudiens", a-t-il asséné Concernant le
transfert des fonds, il a ensuite assuré que tout serait "réglé dans 8 à
10 jours".
Il a reconnu que lors de la
présentation du projet de reprise, le 19 août, M. Maillol et lui-même
s'étaient sans doute montrer trop optimistes sur les délais nécessaires
pour réaliser l'opération.
"On peut peut-être nous reprocher
d'avoir été un peu vite lors de l'annonce du projet de reprise", le 19
août, a-t-il reconnu, "mais pour le reste, toute la procédure suit son
cours normalement", a-t-il ajouté.
Il a ainsi assuré que
l'autorité française de surveillance des mouvements de fonds Tracfin,
qui dépend du ministère de l'Économie, avait donné son feu vert au
virement des fonds.
"Nous avons un ordre de virement de M. Maillol
et l'argent va arriver dans les jours qui viennent. Je ne veux pas
donner de date trop précise, mais disons dans les jours qui viennent",
a-t-il précisé.
Il est vrai que l'annonce de l'identité du
repreneur potentiel du HAC avait été accueillie au mieux avec une
circonspection polie, au pire par railleries et sarcasmes.
Christophe
Maillol est bien connu dans le milieu du football français, mais guère
favorablement jusqu'ici, car son nom est associé à des projets de
reprises du FC Nantes, puis de Grenoble et enfin de Nîmes qui n'ont
jamais abouti.
Mais les informations qui ont le plus "choqué" le président havrais, sont celles concernant les difficultés financières du club.
Rappelant
que les comptes du club avaient été validés par la DNCG, le gendarme
financier du football français, il a assuré que "jamais au grand jamais
il y a eu un risque que nous ne puissions pas payer les salaires"
"Notre situation financière est non seulement saine, mais elle est assurée au moins jusqu'à fin décembre", a-t-il complété.
Il
a dénoncé des fuites organisées par "des gens qui cherchent à faire
capoter ce projet ou à faire en sorte qu'il ne parte pas sur de bonnes
bases, par peur de perdre leur petit pouvoir", ainsi que "la volonté de
démolir ou la recherche de sensationnel" des informations publiées dans
la presse.
Le fin mot de l'histoire sera de toute façon bien vite
connu. Le 29 septembre, les "futurs anciens" actionnaires du club sont
convoqués pour un "compte-rendu de mandat" de la direction actuelle du
club.
Christophe Maillol et les nouveaux propriétaires du club
auront alors un délai de 15 jours pour convoquer une assemblée des
nouveaux actionnaires qui désigneront un nouveau conseil de surveillance et un nouveau directoire, dont fera encore partie M. Louvel.
(AFP)
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