lundi 22 septembre 2014

Ligue 2 - La reprise du Havre réglée dans 8 à 10 jours

Le président du Havre a tenu à rassurer sur le projet de reprise du club par Christophe Maillol, mais aussi sur la santé financière du club de football (Ligue 2), dimanche, après un article alarmiste du Parisien.

Dans un article intitulé "Le Havre flirte avec l'argent de l'Arabie saoudite", Le Parisien affirmait que l'argent qui devait permettre à Christophe Maillol de prendre le contrôle de plus de 90% du capital du doyen des club français, et estimé par le journal à 6 millions d'euros, n'arriverait pas avant deux mois dans les caisses du club. "S'il arrive un jour", commentait même "un connaisseur des négociations" cité par le journal.
Pire, les caisses de celui-ci seraient pratiquement vides. Le club "manquerait sérieusement de liquidités" et l'ancien ministre Éric Besson, pressenti pour devenir le prochain président du conseil de surveillance du club, ferait actuellement la tournée des banques pour obtenir un prêt pour le club.
"Je dénonce violemment tout ce qu'il y a d'écrit dans cet article. Il s'agit d'une attaque incompréhensible vis-à-vis du club", a réagi le président du HAC, Jean-Pierre Louvel, joint au téléphone par l'AFP.
Il a d'abord démenti l'origine saoudienne des fonds promis par Christophe Maillol, 48 ans, ainsi que le montant de 6 millions d'euros. "C'est totalement faux. L'argent est peut-être passé par l'Arabie saoudite, mais ce ne sont pas des fonds saoudiens", a-t-il asséné Concernant le transfert des fonds, il a ensuite assuré que tout serait "réglé dans 8 à 10 jours".
Il a reconnu que lors de la présentation du projet de reprise, le 19 août, M. Maillol et lui-même s'étaient sans doute montrer trop optimistes sur les délais nécessaires pour réaliser l'opération.
"On peut peut-être nous reprocher d'avoir été un peu vite lors de l'annonce du projet de reprise", le 19 août, a-t-il reconnu, "mais pour le reste, toute la procédure suit son cours normalement", a-t-il ajouté.
Il a ainsi assuré que l'autorité française de surveillance des mouvements de fonds Tracfin, qui dépend du ministère de l'Économie, avait donné son feu vert au virement des fonds.
"Nous avons un ordre de virement de M. Maillol et l'argent va arriver dans les jours qui viennent. Je ne veux pas donner de date trop précise, mais disons dans les jours qui viennent", a-t-il précisé.
Il est vrai que l'annonce de l'identité du repreneur potentiel du HAC avait été accueillie au mieux avec une circonspection polie, au pire par railleries et sarcasmes.
Christophe Maillol est bien connu dans le milieu du football français, mais guère favorablement jusqu'ici, car son nom est associé à des projets de reprises du FC Nantes, puis de Grenoble et enfin de Nîmes qui n'ont jamais abouti.
Mais les informations qui ont le plus "choqué" le président havrais, sont celles concernant les difficultés financières du club.
Rappelant que les comptes du club avaient été validés par la DNCG, le gendarme financier du football français, il a assuré que "jamais au grand jamais il y a eu un risque que nous ne puissions pas payer les salaires"
"Notre situation financière est non seulement saine, mais elle est assurée au moins jusqu'à fin décembre", a-t-il complété.
Il a dénoncé des fuites organisées par "des gens qui cherchent à faire capoter ce projet ou à faire en sorte qu'il ne parte pas sur de bonnes bases, par peur de perdre leur petit pouvoir", ainsi que "la volonté de démolir ou la recherche de sensationnel" des informations publiées dans la presse.
Le fin mot de l'histoire sera de toute façon bien vite connu. Le 29 septembre, les "futurs anciens" actionnaires du club sont convoqués pour un "compte-rendu de mandat" de la direction actuelle du club.
Christophe Maillol et les nouveaux propriétaires du club auront alors un délai de 15 jours pour convoquer une assemblée des nouveaux actionnaires qui désigneront un nouveau conseil de surveillance et un nouveau directoire, dont fera encore partie M. Louvel.

(AFP)

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Journaliste spécialisé dans l'actualité sportive, j'ai collaboré, entre autres, à So Foot, Libération, Radio France Internationale. Aujourd'hui, je suis particulièrement les politiques sportives au plan national et dans les collectivités locales pour Localtis.