L'organisation de la Ryder Cup 2018 en France à
Saint-Quentin-en-Yvelines devrait permettre "d'augmenter de 50% le
nombre des licenciés et de le porter aux alentours de 600.000 d'ici
2022", a affirmé à l'AFP le directeur général de la Fédération française
de golf et directeur de la Ryder Cup 2018 Pascal Grizot.
Question: Où en êtes-vous depuis l'annonce en mai 2011 de l'organisation en France de la Ryder Cup 2018 ?
Réponse:
"Nous sommes dans nos objectifs et c'est très encourageant. Le seul
petit souci est que nous n'avons pas augmenté pour l'instant le nombre
de licenciés autant qu'on le souhaitait. Mais toutes les fédérations
font le même constat et nous faisons partie de celles qui réussissent le
mieux. Nous sommes stables aux alentours de 425.000 adhérents, avec un
effritement de 1% ces deux dernières années, et pourtant nous avons plus
de 800.000 golfeurs en France. Mais la Ryder Cup en France devrait
permettre d'atteindre plus facilement l'objectif fixé à 600.000
adhérents à l'horizon 2022."
Q: Un objectif d'autant plus important que les licenciés français
sont invités depuis 2009 à participer au financement de ce prestigieux
rendez-vous Europe - Etat-Unis à Saint-Quentin-en-Yvelines (banlieue
parisienne).
R: "Oui. Depuis la saison 2010, on leur a demandé un
effort de 3 euros, ce qui porte la cotisation annuelle à 49 euros, et ce
coup de pouce est prévu sur une durée de 13 ans. La première année nous
a aidés à payer les frais de candidature et les douze suivantes
correspondent au contrat de quelque 18 millions d'euros que nous avons
avec le détenteur des droits, Ryder Cup Europe."
Q: Quel est le budget global prévu pour accueillir un tel événement et peut-on avoir une idée des recettes attendues ?
R:
"Le budget est de 40 millions d'euros à la charge du pays hôte. Cela
concerne le paiement des droits, les travaux prévus au Golf National,
les frais d'organisation. On va bien sûr utiliser cette Ryder Cup comme
un levier de développement pour le golf en France, augmenter le nombre
de pratiquants, l'économie du golf et le nombre de licenciés. Nous
n'avons pas de revenus liés au ticketing, au marketing ou aux droits
télé. Tout ceci est réservé au détenteur des droits."
Q: Vous avez annoncé en 2011 un plan de création de cent golfs "compacts" à l'horizon 2018. Ou en êtes vous ?
R:
"Nous en avons déjà créé 68. Il s'agit de six, neuf ou douze trous. Si
on veut démocratiser ce sport, il faut aussi qu'il y ait des parcours
adaptés à cette nouvelle clientèle de golfeurs qui veulent passer moins
de temps, dépenser moins d'argent. Les parcours urbains correspondent
parfaitement à cette ambition. Les enfants peuvent y aller seuls sans
être accompagnés, les femmes, qui ne représentent que 30% des golfeurs
actuellement, pourront également jouer plus souvent. L'important est de
trouver des terrains proches de la ville afin qu'on puisse s'entraîner ou s'initier."
(AFP)
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