A 618 jours du match d'ouverture, l'Euro-2016 est "dans les clous"
dans la plupart des domaines (billetterie, sécurité, stades...) a
indiqué Jacques Lambert, président du comité de pilotage de l'épreuve,
qui reconnaît que la recherche de partenaires constitue "un sujet" dans
un contexte économique délicat.
. "Dans les clous". "On est dans les clous, ni en avance, ni en
retard", sur les 160 sous-projets dénombrés par Euro-2016 SAS, la
société en charge d'organiser le tournoi, a souligné Jacques Lambert.
"Mais il n'y a pas non plus de marge de manoeuvre ou de matelas en terme
de délais", a-t-il tout de même rappelé.
Pour le président du
comité de pilotage, "il faut maintenant assurer une montée en puissance
régulière" de l'événement, ce qui passera notamment par la présentation
de la mascotte le 18 novembre en marge du match amical France-Suède à
Marseille.
"Avant le Mondial, il était inutile d'essayer de vendre
l'Euro", a-t-il estimé, ajoutant que la qualification des Bleus pour la
Coupe du monde et leur bon parcours au Brésil était "une excellente
chose pour le succès populaire de l'Euro à venir".
. Les partenariats. En parallèle des partenaires de l'UEFA, le
comité organisateur peut s'appuyer sur six sponsors. La Française des
Jeux a déjà signé. Cinq restent donc à trouver. "Les négociations sont
bien avancées avec deux d'entre eux", a indiqué le président du comité
de pilotage. "Ensuite, la conjoncture économique est ce qu'elle est",
a-t-il ajouté. "Je ne suis pas inquiet mais c'est un sujet. L'absence de
partenaires n'empêcherait pas l'organisation de l'Euro, mais par
rapport au plan de l'UEFA, cela ferait tache si à la fin il manquait un
sponsor".
Selon lui, la signature de ces partenaires est également
souhaitable "le plus vite possible pour utiliser leurs réseaux, leurs
compétences et leur visibilité pour promouvoir l'Euro".
. Billetterie. La plupart des grandes décisions ont été arrêtées,
mais pas communiquées. L'organisation consent juste à évoquer un
éventail de prix très large, entre les billets de catégorie 4 (qui
concerneront 43 des 51 matches, jusqu'aux 8e de finale) et ceux des
matches à forte demande (ouverture, demi-finales, finale). "On sait que
des gens sont prêts à payer pour assister à ce type d'événement", a
estimé M. Lambert. "Et cela permet de subventionner des prix bas pour
les autres matches et de s'ouvrir aux capacités financières actuelles de
toutes les catégories de population."
La billetterie à destination du grand public devrait ouvrir à la fin du printemps, peut-être aux alentours du 10 juin (J-365).
En
ce qui concerne le volet "hospitalité" (loges et places "business"),
"on a aussi fait un prix d'entrée adapté au marché et on pourra y
accéder pour moins de 1.000 euros la place", a expliqué l'ancien
directeur général de la FFF.
. Sécurité. "Nous n'avons jamais cru que nous vivions dans un
monde de Bisounours". Jacques Lambert admet qu'il serait "stupide de
dire que la situation actuelle n'est pas un facteur de risque
aggravant". Mais il rappelle que "la sécurité n'a jamais cessé d'être un
sujet de grande attention" et que l'Euro-2016 dispose "avec l'Etat
français d'un partenaire très expérimenté dans ce domaine".
"Nous
sommes à 20 mois de l'événement et il peut se passer encore beaucoup de
choses. On ne va pas paniquer à chaque montée de tension", a-t-il
ajouté.
. Retombées financières pour les villes-hôtes. Alain Juppé, maire
de Bordeaux et président du club des villes-hôtes, a évoqué en
septembre lors d'un déjeuner à l'Elysée en présence du président de
l'UEFA Michel Platini, la possibilité pour les dix villes d'accueil de
bénéficier de "retombées permettant de financer des équipements sportifs
de proximité dans nos quartiers".
"Compte tenu du rôle pivot des
villes dans notre organisation et de la situation actuelle des finances
publiques, ce n'est pas une grande surprise pour nous qu'il y ait cette
attente", a réagi M. Lambert.
Selon lui, l'UEFA a néanmoins "ses
propres arguments", à commencer par le fait que "son argent est réservé à
ses seuls membres". Le sujet sera à nouveau discuté lors d'une réunion
du comité de pilotage prévue le 23 octobre à Bordeaux.
(AFP)
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