Oslo a retiré mercredi sa candidature à l'organisation des jeux
Olympiques d'hiver en 2022 faute d'avoir obtenu le soutien financier de
l'Etat à l'issue d'un vote au Parlement.
"J'avais espéré une autre
issue ce soir et je suis bien sûr déçu", a déclaré le maire de la
capitale norvégienne Stian Berger Roesland.
Le groupe
parlementaire du Parti conservateur, le plus important au Parlement, a
voté contre l'octroi d'une garantie financière à la candidature d'Oslo.
"Sans un enthousiasme suffisant il n'était pas convenable de poursuivre
les JO-2022", a-t-il expliqué dans un communiqué.
"Le soutien
n'est pas suffisant pour poursuivre un si grand projet", a commenté le
Premier ministre, la conservatrice Erna Solberg, a la radio NRK.
En
septembre 2013, Oslo avait organisé un referendum, où 55,1% des
électeurs de la capitale avaient voté "oui" à la candidature de leur
ville.
Depuis, l'adhésion au projet n'avait cessé de reculer,
notamment après les Jeux de Sotchi en février, dont le budget était
incomparablement plus élevé que celui envisagé par Oslo (seulement 35
milliards de couronnes, soit 4,3 milliards d'euros).
Plusieurs
sondages publiés fin août montraient qu'environ deux tiers des
Norvégiens étaient hostiles à l'organisation de ces JO, alors que le
gouvernement avait conditionné son éventuelle garantie financière à une
large adhésion populaire.
L'autre parti au pouvoir, le Parti du
progrès (droite populiste), avait déjà exprimé en mai son opposition à
l'organisation des Jeux.
La Norvège, l'un des pays les
plus prospères du monde, a longuement débattu de l'opportunité des
dépenses attachées à l'organisation d'un tel événement.
En
septembre, alors que les menaces sur le projet se précisaient, les
promoteurs de la candidature avaient proposé des pistes pour réduire le
montant de la garantie nécessaire pour l'État et les finances publiques.
Dans
un éditorial, une journaliste du quotidien de référence Aftenposten,
Trine Eilertsen, a souligné les dégâts qu'allait engendre ce retrait de
la candidature d'Oslo pour l'olympisme.
"Le sport a été mis en
déroute et a perdu bien plus qu'une bataille pour les JO à Oslo. Il a
perdu la confiance chez la majorité des gens (...) C'est l'échec de la
croyance selon laquelle la Norvège pouvait organiser d'autres JO",
a-t-elle écrit.
Le retrait d'Oslo, qui fait suite notamment à ceux
de Munich, Davos (Suisse), Stockholm et Barcelone, laisse Pékin et
Almaty (Kazakhstan) comme seules villes candidates.
Le Comité international olympique (CIO) doit annoncer la ville-hôte de ces JO-2022 le 31 juillet 2015 à Kuala Lumpur.
Les Jeux d'hiver 2018 ont été confiés à Pyeongchang, en Corée du Sud.
(AFP)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire