Le président du comité de pilotage de l'Euro-2016 Jacques Lambert a
fait un point sur les préparatifs de l'épreuve, soulignant la complexité
de la question des fan-zones, où se réunissent les supporteurs, et
évoquant les mesures prévues pour assurer la qualité des pelouses.
. Stades et pelouses
Sur le front des stades, "il n'y a pas
d'inquiétude, les choses avancent bien", a assuré Jacques Lambert devant
la presse. Deux des quatre stades neufs sont déjà utilisés (Lille et
Nice) et une grosse rénovation (Marseille) est terminée.
"Geoffroy-Guichard
sera prêt en décembre, Bordeaux sera livré en avril et inauguré en mai
pour la 38e journée de L1. A partir de l'automne 2015, on aura le Parc
des Princes, Lens, Toulouse et Lyon, où l'OL jouera toute la deuxième
partie de saison", a ajouté le président du comité de pilotage. "Tous
les stades seront livrés avant fin 2015 et il y aura donc au moins une
demi-saison de rodage", a-t-il conclu.
Euro-2016 SAS, la société
chargée d'organiser le tournoi, se préoccupe également de l'état des
pelouses, souci récurrent dans les stades français.
"Dès le début
de saison 2015-2016, l'UEFA va faire intervenir ses experts pelouse pour
veiller à une préparation optimale", a expliqué M. Lambert, qui a
prévenu que les clubs n'auraient pas vraiment leur mot à dire. "Ce sera
une mise à disposition obligatoire. Cela signifie que l'on forcera la
main si nécessaire."
. Billetterie et financesL'ancien directeur général de la FFF
est revenu sur l'exonération fiscale (hors TVA) dont vont bénéficier
les entités organisatrices de l'Euro, assurant que cette disposition
était "clairement posée dans le cahier des charges".
"On avait
deux concurrents qui étaient la Turquie et l'Italie. Je savais qu'ils
allaient tous deux donner une garantie à l'UEFA et que si on ne donnait
pas la même, on n'avait aucune chance de gagner", a-t-il expliqué.
Il
a également justifié le versement aux villes-hôtes de 20 millions
d'euros pris sur les retombées financières par le "souci légitime pour
les municipalités que l'organisation de l'évènement soit le mieux
accepté possible par les populations".
"Il s'agit de laisser un héritage tangible sous forme d'équipements de proximité liés au football", a-t-il ajouté.
Si
le prix des billets est un secret bien gardé, et devrait le rester
jusqu'au "premier trimestre 2015", on sait désormais quand ils seront
mis en vente. "La vente devrait débuter symboliquement à un an de
l'évènement, soit le 10 juin 2015", a déclaré M. Lambert.
La
question des partenariats n'a elle pas beaucoup évolué. Sur les six
sponsors qui doivent rejoindre le comité organisateur, un seul est
connu, La Française des Jeux, et cinq restent à trouver. "Deux
négociations sont toujours bien avancées et pour les autres la
prospection est en cours. Le rythme est lent. Il y a une situation
économique globale qui n'est pas tellement favorable", a déclaré
l'ancien préfet.
. Sécurité et fan-zonesEn ce qui concerne la sécurité, "on
est dans le domaine du risque et donc par définition on ne sait pas", a
expliqué M. Lambert. "On doit composer avec des choses qui nous
échappent, la situation internationale, d'éventuels conflits impliquant
la France...", a-t-il ajouté.
"On sait aussi qu'un certain nombre
de pays peuvent drainer des supporters violents. Il y aura des mesures
pures et simples d'interdiction de déplacement et tous les matches
n'auront pas le même dispositif de sécurité", a-t-il dit.
Devenues
un élément incontournable des grands tournois, les fan-zones, où se
réunissent les supporteurs devant un écran géant, et leur sécurité sont
une autre préoccupation.
"Je pense que c'est le sujet le plus
complexe dans l'organisation de cet évènement", a estimé le patron du
comité de pilotage. "C'est quelque chose de nouveau et moins maîtrisé
que l'organisation d'un match au stade. Mais ça a pris une dimension
considérable. L'Euro-2012, c'était 31 matches, 1,4 million de
spectateurs dans les stades et 7 millions dans les fan-zones", a-t-il
rappelé.
"Masser 10, 20, 30 voire 100.000 personnes en
centre-ville pour regarder un match, ça n'est pas un mince sujet. Pour
les villes et les maires, cela constitue un sujet de préoccupation
légitime", a-t-il estimé.
(AFP)
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