Pékin s'est dit mardi "confiant" pour sa candidature à l'organisation
des jeux Olympiques d'hiver en 2022, après que plusieurs des autres
villes candidates ont jeté l'éponge, faisant de la capitale chinoise un
improbable favori.
Dévoilée il y a un an, la candidature de Pékin
était jugée fortement compromise par les inquiétudes sur une pollution
endémique, des réseaux de transports engorgés, l'absence de traditions
de sports d'hiver et le manque d'infrastructures de qualité en altitude.
Mais
ses rivales les plus sérieuses ont déclaré forfait les unes après les
autres: Stockholm, Cracovie (Pologne), Lviv (Ukraine) et, le mois
dernier, Oslo ont successivement retiré leur candidature.
Pékin,
encore auréolée de l'image des fastueux JO d'été de 2008, se retrouve
donc désormais seule en lice face à l'unique concurrent restant: Almaty
au Kazakhstan.
"Plusieurs villes ont quitté le processus de
candidature, et nous devons attacher encore plus d'importance à notre
travail", a commenté mardi Wang Hui, porte-parole de la candidature
pékinoise.
"Nous respectons le choix des pays qui ont retiré leur
candidature, mais nous sommes confiants sur le fait que Pékin pourra
accueillir les JO de 2022", a ajouté Mme Wang, haute responsable des
services de communication de la municipalité.
Pékin entend former
un tandem avec la ville-préfecture de Zhangjiakou, située à environ 160
kilomètres dans la province très industrialisée du Hebei, pour se
partager les épreuves.
Zhangjiakou est située à proximité de
plusieurs stations de ski qui ouvrent l'hiver à grand renfort de neige
artificielle vu les très faibles précipitations qu'enregistre le nord de
la Chine.
Et la pollution atmosphérique reste une menace
constante dans la région: en raison d'un smog âcre et dense, les
participants d'un marathon à Pékin mi-octobre se sont vus contraints de
courir l'épreuve en portant d'épais masques antipollution.
Peu de
temps auparavant, l'une des étapes du Tour de Pékin, une course
cycliste, avait dû être sérieusement abrégée en raison d'un brouillard
polluant nocif.
Mme Wang a cependant balayé ces réserves, jugeant
que la pollution "serait la principale cible" des mesures préparatoires
aux JO et promettant "un air propre".
Elle a aussi rejeté les
critiques sur l'absence d'infrastructures, assurant que tous les sites
seraient "réaménagés pour répondre aux standards olympiques".
Par
ailleurs, les autorités prévoient un tronçon de train à grande vitesse,
censé relier Pékin à Zhangjiakou en 50 minutes, contre 3h15
actuellement.
La Chine n'a jamais organisé les JO d'hiver.
Si
sa candidature était retenue, ce serait la troisième édition
consécutive des jeux Olympiques à avoir lieu en Asie orientale après les
JO d'hiver de 2018 à Pyeongchang (Corée du Sud) et les Jeux d'été de
2020 à Tokyo.
(AFP)
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