Les professionnels du tourisme affichent leur optimisme au sujet de
la prochaine saison de ski et pointent une légère croissance des
réservations alors qu'avec l'arrivée de la neige, se profilent
l'ouverture des stations de sports d'hiver et l'arrivée des premiers
touristes.
"La saison se présente plutôt bien. Nous sommes en
avance sur les réservations", confirme Didier Arino, directeur de
Protourisme, qui avance une hausse de 2% des nuitées comptabilisées par
rapport aux chiffres de novembre 2013.
Selon le cabinet d'étude,
les semaines de Noël et du Nouvel an sont d'ores et déjà "plutôt bien
pourvues", tandis que les taux de remplissage des vacances de février et
de Pâques, "en avance au regard de la saison dernière", laissent
espérer un bon début d'année 2015.
"Bon nombre de clients hésitent
toutefois encore à réserver car les prix restent élevés", détaille
Didier Arino, évoquant "une baisse du pouvoir d'achat de la clientèle
française" et "des interrogations" sur la clientèle russe, qu'il prédit
moins nombreuse cette année.
Pour le délégué général de Domaines
skiables de France (DSF) Laurent Reynaud, qui représente plus de 200
stations dans l'Hexagone, l'accueil des premiers skieurs s'effectue dans
une "configuration idéale". Selon DSF, 155 millions d'euros ont été
investis cet été par les stations de ski françaises dans des remontées
mécaniques neuves.
"On a eu un très bel automne qui a permis de
finaliser les travaux. L'abaissement des températures va rendre possible
le lancement les campagnes d'enneigement de culture", explique Laurent
Reynaud.
Côté fréquentation des pistes, les professionnels
rappellent qu'il est encore trop tôt pour faire des pronostics. Celle-ci
avait connu des hauts et des bas lors de la saison 2013/14, jugée
"moyenne" en raison d'une "météo détestable de décembre à février".
"Nous
avions été très dépendants de la clientèle étrangère. Le contexte de
crise à l'international pourrait de nouveau jouer en faveur de la
montagne et la rendre encore plus compétitive que l'an passé, notamment
en France", analyse Didier Arino.
"Le seul paramètre connu à
l'avance, c'est la configuration du calendrier scolaire. Les ajustements
mineurs qui ont été apportés en début d'année 2014 ne changent pas la
donne et le problème des vacances de printemps va de nouveau se poser",
conclut Laurent Reynaud.
Selon l'Association nationale des maires
de stations de montagne (ANMSM), le décalage des vacances de printemps
d'une semaine depuis l'hiver 2010-2011, "a réduit de 70% la
fréquentation des domaines skiables sur cette période", avec des
conséquences pour l'emploi en stations de montagne.
(AFP)
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