vendredi 14 novembre 2014

Plafond salarial en NBA : passe d'armes entre la représentante des joueurs et Adam Silver

La nouvelle présidente de l'Association des joueurs de NBA, Michele Roberts, a critiqué avec virulence l'existence du plafond salarial, ce qui a conduit le patron de la NBA, Adam Silver, à lui répondre jeudi tout aussi vertement.

"Il n'y aurait pas d'argent s'il n'y avait pas les joueurs", a-t-elle déclaré au groupe ESPN.
"Si trente nouveaux propriétaires arrivaient, rien ne changerait (pour la NBA), mais si les joueurs partaient, la NBA changerait. Arrêtons de penser le contraire", a-t-elle poursuivi.
Mme Robert, première femme élue en juillet à la tête d'une association de joueurs professionnels aux Etats-Unis, est notamment hostile au plafond salarial mis en place dans les années 1980 et à la convention collective qui prévoit la partage équitable des recettes entre les joueurs et les propriétaires.
"Pourquoi ne ferait-on pas disputer aux propriétaires la moitié des matches ?", a-t-elle lancé.
"Je ne connais pas d'autres secteurs que le sport où existe la notion d'empêcher quelqu'un de gagner le maximum d'argent", a-t-elle souligné en référence au plafond salarial.
"C'est incroyablement non-américain, mon ADN est blessé par cette idée", a ajouté Mme Roberts qui s'en prend également à la limite d'âge fixée à 19 ans pour qu'un joueur puisse évoluer en NBA.
Le patron de la NBA Adam Silver a réagi au travers d'un communiqué à ces propos.
"Nous ne pouvons qu'être en total désaccord, le succès de la NBA est basé sur des efforts collectifs (...) Aucun groupe ne peut réussir cela tout seul", a-t-il rappelé.
Cette passe d'armes est la première depuis que la NBA a signé un contrat-record avec les groupes audiovisuels ESPN et Turner.
Elle a cédé les droits de retransmission de son championnat pour neuf ans à Turner et ESPN pour un montant global de 24 milliards de dollars, soit des recettes TV annuelles de 2,65 Mds de dollars à partir de la saison 2016-2017, un montant presque trois fois supérieur à celui établi dans l'accord en cours (930 M de dollars).
Cette annonce a été saluée par les joueurs qui ont toutefois prévenu, à l'image de LeBron James, qu'ils se montreraient implacables lors de la renégociation de leur convention collective.
La menace d'un lock out, grève des joueurs empêchant le déroulement de la compétition, a même été évoquée à l'horizon 2017, date où la convention collective doit être renégociée.

(AFP)

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Journaliste spécialisé dans l'actualité sportive, j'ai collaboré, entre autres, à So Foot, Libération, Radio France Internationale. Aujourd'hui, je suis particulièrement les politiques sportives au plan national et dans les collectivités locales pour Localtis.