La nouvelle présidente de l'Association des joueurs de NBA, Michele
Roberts, a critiqué avec virulence l'existence du plafond salarial, ce
qui a conduit le patron de la NBA, Adam Silver, à lui répondre jeudi
tout aussi vertement.
"Il n'y aurait pas d'argent s'il n'y avait pas les joueurs", a-t-elle déclaré au groupe ESPN.
"Si
trente nouveaux propriétaires arrivaient, rien ne changerait (pour la
NBA), mais si les joueurs partaient, la NBA changerait. Arrêtons de
penser le contraire", a-t-elle poursuivi.
Mme Robert, première
femme élue en juillet à la tête d'une association de joueurs
professionnels aux Etats-Unis, est notamment hostile au plafond salarial
mis en place dans les années 1980 et à la convention collective qui
prévoit la partage équitable des recettes entre les joueurs et les
propriétaires.
"Pourquoi ne ferait-on pas disputer aux propriétaires la moitié des matches ?", a-t-elle lancé.
"Je
ne connais pas d'autres secteurs que le sport où existe la notion
d'empêcher quelqu'un de gagner le maximum d'argent", a-t-elle souligné
en référence au plafond salarial.
"C'est incroyablement
non-américain, mon ADN est blessé par cette idée", a ajouté Mme Roberts
qui s'en prend également à la limite d'âge fixée à 19 ans pour qu'un
joueur puisse évoluer en NBA.
Le patron de la NBA Adam Silver a réagi au travers d'un communiqué à ces propos.
"Nous
ne pouvons qu'être en total désaccord, le succès de la NBA est basé sur
des efforts collectifs (...) Aucun groupe ne peut réussir cela tout
seul", a-t-il rappelé.
Cette passe d'armes est la première depuis que la NBA a signé un contrat-record avec les groupes audiovisuels ESPN et Turner.
Elle
a cédé les droits de retransmission de son championnat pour neuf ans à
Turner et ESPN pour un montant global de 24 milliards de dollars, soit
des recettes TV annuelles de 2,65 Mds de dollars à partir de la saison
2016-2017, un montant presque trois fois supérieur à celui établi dans
l'accord en cours (930 M de dollars).
Cette annonce a été saluée
par les joueurs qui ont toutefois prévenu, à l'image de LeBron James,
qu'ils se montreraient implacables lors de la renégociation de leur
convention collective.
La menace d'un lock out, grève des joueurs
empêchant le déroulement de la compétition, a même été évoquée à
l'horizon 2017, date où la convention collective doit être renégociée.
(AFP)
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