Le Parlement, par un vote de l'Assemblée, a donné mercredi son feu
vert au gouvernement pour traduire en droit français le code mondial
antidopage révisé, qui doit entrer en vigueur au 1er janvier prochain.
Ce
projet de loi habilitant le gouvernement à prendre des ordonnances, qui
avait été adopté à l'unanimité par le Sénat mi-octobre, a été voté par
l'ensemble des groupes politiques de l'Assemblée à l'exception du Front
de gauche qui s'est abstenu.
Cette nouvelle version du code
mondial antidopage remontant à 2003 a été adoptée à Johannesburg le 15
novembre 2013 et entérine des sanctions plus lourdes pour les sportifs
convaincus d'avoir violé les règles de façon intentionnelle.
Le
secrétaire d'Etat aux Sports Thierry Braillard a indiqué que la ou les
ordonnances seraient présentées aux parlementaires et discutées, si
possible dès janvier.
Il a précisé qu'elles permettraient "des
sanctions disciplinaires ou administratives à l'égard des personnes
complices de sportifs ou de toute autre personne qui enfreindrait les
dispositions relatives à la lutte contre le dopage", un "élément
important dans la lutte contre les filières".
Elles apporteront
aussi "l'obligation de signalement et de coopération des fédérations
sportives au profit des fédérations internationales", et "permettra à
l'Agence française de lutte contre le dopage de procéder à des contrôles
supplémentaires lors de manifestations internationales de sa propre
initiative dès lors qu'elle sera choisie comme prestataire".
En
outre, il sera possible "d'assortir les périodes d'interdiction de
participer aux compétitions d'un sursis lorsque les sportifs auront
apporté une aide substantielle à la découverte d'autres infractions à la
législation de lutte contre le dopage".
Le délai de prescription
des sanctions disciplinaires sera porté de huit à dix ans. Les contrôles
antidopage pourront aussi être effectués entre 21H00 et 6H00 du matin,
ce qui n'est pas le cas actuellement.
Ce dernier point notamment a
suscité des interrogations de la part de l'UMP quant au respect du
principe d'"inviolabilité du domicile", et de la part de Marie-George
Buffet (Front de gauche) sur sa "proportionnalité".
Cette
ancienne ministre des Sports a salué le "chemin parcouru" depuis 15 ans
mais "les affaires récentes de dopage et de corruption montrent que ce
combat n'est pas encore gagné", selon cette élue de Seine-Saint-Denis.
Avec d'autres porte-parole de groupes, elle a déploré le recours aux ordonnances.
(AFP)
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