jeudi 11 décembre 2014

L'Allemand Harting pour la création d'un "Fonds mondial antidopage"

Le discobole allemand Robert Harting, champion olympique en 2012, s'est prononcé mercredi pour la création d'un "Fonds mondial antidopage", après des révélations récentes contre la Russie, accusée de dopage massif dans un documentaire télévisé allemand.

"Le Comité international olympique (CIO) et l'Agence mondiale antidopage (AMA) doivent enfin créer un fonds contre le dopage" qui serait chargé de conduire des tests, explique Harting, 30 ans, dans l'hebdomadaire Sport Bild.
Tous les pays auraient l'obligation d'abonder financièrement ce Fonds, de sorte que plus personne ne "pourra plus dire que l'argent manque pour des tests", poursuit l'athlète, qui met en doute la crédibilité de la fédération internationale d'athlétisme (IAAF): "si ça ne tenait qu'à moi, tout le monde à l'IAAF pourrait démissionner. Je n'y ai plus confiance en personne", soutient Harting, connu pour ses déclarations musclées.
En octobre, le colosse berlinois avait déjà demandé à être retiré de la liste des nominés pour le titre d'athlète IAAF de l'année, en raison de la présence parmi les sélectionnés du sprinteur américain Justin Gatlin, anciennement suspendu pour dopage.
Interrogé sur le documentaire diffusé mercredi dernier et qui accuse la Russie d'avoir instauré un dopage généralisé de ses athlètes, le triple champion du monde a jugé ces révélations "extrêmement décevantes" mais "pas du tout étonnantes".
Intitulé "Dopage confidentiel: comment la Russie fabrique ses vainqueurs", le documentaire, diffusé mercredi dernier sur la chaîne publique ARD, dresse un portrait sévère de l'athlétisme russe, présenté comme gangrené par un dopage et une corruption massifs. Vendredi, l'Agence russe antidopage (Rusada) a annoncé l'ouverture d'une enquête sur ces accusations.
"C'est très décevant pour beaucoup d'autres athlètes, notamment ici en Allemagne, où nous sommes tous très sévèrement contrôlés", ajoute Harting, pour qui "les athlètes propres sont les nouvelles victimes du dopage".
"Nous nous ruinons le corps à l'entraînement et nous sommes propres. Nous perdons cinq athlètes par an pendant que d'autres (...) restent performants plus longtemps grâce au dopage", regrette-t-il encore.

(AFP)

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Journaliste spécialisé dans l'actualité sportive, j'ai collaboré, entre autres, à So Foot, Libération, Radio France Internationale. Aujourd'hui, je suis particulièrement les politiques sportives au plan national et dans les collectivités locales pour Localtis.