Pour les plus pessimistes, les courses cyclistes sur route étaient en
danger de mort à partir du 1er janvier 2015. En cause : une hausse
importante des frais de sécurité imposée par un arrêté du 28 octobre
2010. Mais les pourparlers entre le ministère de l'Intérieur, d'un côté,
la Fédération française de cyclisme (FFC) et la Ligue nationale de
cyclisme, de l'autre, semblent avoir débouché, vendredi 12 décembre, sur
une augmentation acceptable pour les organisateurs.
Selon nos informations, les négociations, dont la teneur exacte sera
révélée d'ici quelques jours par un courrier du ministère de
l'Intérieur, ont conduit à un accord qui devrait limiter à 20% la hausse
annuelle pour les quatre prochaines années.
L'arrêté du 28 octobre 2010 fixant le montant du recours aux forces de
l'ordre à l'occasion de manifestations sportives prévoyait le relèvement
progressif de 12 à 20 euros de l'heure par agent mis à disposition
d'ici 2014 et alignait le régime des gendarmes sur celui des policiers.
Or, jusqu'alors, l'Etat ne refacturait pas les gendarmes mobilisés sur
les courses, les organisateurs ne payant que les prestations
d'entretien, soit 2,40 euros par agent et par heure.
Devant l'émotion suscitée par cette mesure, un arrêté du 1er avril 2011
avait limité l'augmentation des frais à 15% par an jusqu'en 2014. Après
cette date, les dispositions de l'arrêté du 28 octobre 2010 devant
s'appliquer, certains envisageaient déjà une hausse brutale des tarifs.
Une épreuve comme le Tour de Normandie craignait ainsi de voir le coût
du recours aux forces de l'ordre grimper à 50.000 euros, contre 4.500
euros en 2014.
Le dossier n'est pas clos pour autant. Il restera aux représentants des
organisateurs de courses à limiter, au-delà de 2019, le montant maximum
que souhaite toujours faire payer le ministère de l'Intérieur ainsi que
la base de calcul du matériel mis à disposition, jugée exorbitante.
(Localtis)
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