Le promoteur de la Formule 1, la société Formula One Group (FOG),
s'engage "à respecter les droits de l'Homme" dans ses activités autour
du monde, soit une vingtaine de Grands Prix, écrit-elle dans un texte
rendu public cette semaine avant le GP de Bahreïn dimanche.
Ce
texte a été évoqué pour la première fois jeudi par Bernie Ecclestone, le
grand argentier de la F1, entre les GP de Chine et de Bahreïn, deux
pays où les droits de l'Homme sont un sujet sensible.
Il est
visible depuis, mais bien caché dans les "notes légales" du site
officiel Formula1.com visité chaque mois par plusieurs millions
d'internautes.
Selon cet "engagement", la FOG souhaite "concentrer
ses efforts" dans les domaines qui sont sous son "influence directe",
en prenant "des mesures appropriées pour surveiller les impacts
potentiels (de ses activités) sur les droits de l'Homme".
Ces
"impacts" peuvent être "le résultat de nos relations d'affaires", ce qui
inclut "nos fournisseurs et promoteurs", ajoute même la FOG.
Un
rapport d'Amnesty International, publié jeudi, a dénoncé la poursuite
des abus par les forces de sécurité de Bahreïn, dirigé par une monarchie
sunnite, et les emprisonnements d'opposants politiques, pour la plupart
de confession chiite.
Dans un autre texte, le comité pour la Protection des Journalistes (CPJ), basé à New-York, a estimé
que "le spectacle de ce Grand Prix" ne doit pas faire oublier "que tout
près du circuit se trouve la prison de Jaw, où au moins cinq
journalistes et blogueurs sont emprisonnés" dans de mauvaises conditions
de détention.
Bahreïn, siège de la Ve flotte américaine, est un
petit pays du Golfe de 1,3 million d'habitants. Il est secoué depuis
février 2011 par un mouvement de contestation animé par la majorité
chiite qui réclame une vraie monarchie constitutionnelle. Un soulèvement
au printemps 2011 avait entraîné l'annulation du GP de F1.
Des élections législatives, organisées en novembre, ont été boycottées par l'opposition.
(AFP)
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