Paris n'est pas encore officiellement candidate à l'organisation des
JO-2024 mais son équipe de campagne est dans les starting-blocks,
emmenée comme prévu par Bernard Lapasset, élu président de l'Association
Ambition Olympique qui a tenu mercredi soir son assemblée générale
fondatrice.
Comme il se doit, le mouvement sportif se taille la
part belle dans ce groupement de préfiguration de la candidature: sur
les 19 voix, il en possède 10, les neuf autres étant répartis entre la
Ville, la Région et l'État.
Derrière Lapasset, par ailleurs
président jusqu'à fin 2015 de la Fédération internationale de rugby, et
Tony Estanguet, triple champion olympique de canoë nommé vice-président
de l'association, deux hommes ont été nommés à des postes opérationnels.
Étienne
Thobois, directeur général de la Coupe du monde de rugby en 2007 et
consultant de Tokyo, hôte des JO-2020, a été nommé directeur général,
après avoir mené une grande partie de l'enquête d'opportunité et de
faisabilité.
Michaël Aloïsio, bras droit de Bernard Lapasset au Comité Français du sport international, devient lui son directeur de cabinet.
"On
a dit qu'il fallait une équipe, un vrai leader et un plan de jeu", a
raconté Bernard Lapasset au sortir des débats. "On a une équipe
solidaire, soudée, avec un seul objectif: gagner. Chacun a son rôle."
- Premiers arbitrages -
Aucun tiraillement à noter au menu de cette réunion inaugurale.
La preuve avec Anne Hidalgo, qui avait anticipé les termes de son
nouveau chef de file: "On a une équipe, un capitaine et un bel esprit de
gagne", se félicitait la maire de Paris, première à quitter la grande
salle de réunion du CNOSF. "Chacun est à sa place."
"C'est la
nouveauté: Ce sont les sportifs qui vont mener la candidature et nous
qui allons pousser derrière", s'est réjoui Jean-Paul Huchon, président
de la Région Ile-de-France, estimant que le dossier partait sur des
bases "indiscutablement meilleures" que pour 2012, déjà sur ce point
très précis de la gouvernance.
Cette association, qui cèdera sa
place dès l'annonce officielle par l'exécutif à un comité de
candidature, a pour but de rendre les premiers arbitrages en matière de
financement, de choix des sites, de consultation et de communication.
Une
des premières difficultés sera de départager les nombreux élus qui
veulent accueillir des sites olympiques sur leur commune, en
Seine-Saint-Denis, département le plus souvent évoqué, mais aussi dans
le Val de Marne où certaines collectivités locales n'ont pas renoncé au
Village, au centre des médias ou à la piscine.
Officiellement, le
mouvement sportif, même majoritaire, ne tranchera pas dans le vif. "Ce
sera plus une démarche consensuelle de pilotage", expliquait Denis
Masseglia, président du CNOSF, qui n'avait qu'un souhait pour la suite:
"Garder cet état d'esprit unitaire jusqu'au bout."
(AFP)
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