Une perquisition a eu lieu mardi à la mairie de Nice dans le cadre de l'enquête ouverte sur d'éventuelles
irrégularités financières autour du partenariat public-privé (PPP) du
grande stade de la ville, a-t-on appris de source policière.
En
fin d'après-midi, les quatre enquêteurs de la police judiciaire qui
perquisitionnaient ont quitté les lieux, emportant avec eux plusieurs
dossiers volumineux, a constaté un journaliste de l'AFP.
"La
police judiciaire, sur réquisition du parquet national financier, opère
actuellement des saisies de documents liées au partenariat public privé
(PPP) du grand stade de Nice", avait confirmé mardi matin la ville de
Nice dans un communiqué.
Selon France 3 Côte d'Azur, des
perquisitions ont également eu lieu en région parisienne dans le cadre
de cette enquête sur le stade de l'Allianz Riviera, inauguré en 2013.
Une
enquête préliminaire a été ouverte en janvier après un rapport de la
chambre régionale des comptes (CRC) de Provence-Alpes-Côte d'Azur
(PACA). La CRC avait indiqué que l'attribution du PPP de l'Allianz
Riviera soulevait "des interrogations".
Au cours d'une conférence
de presse, Patrick Allemand, conseiller municipal PS de Nice et
vice-président de la région Paca, a indiqué que "depuis le début, nous
avions raison sur les trois points essentiels du dossier, à savoir le
surdimensionnement du stade, eu égard aux besoins du club de l'OGC Nice,
sur l'aspect juridique du partenariat public-privé et, surtout, sur le
dérapage financier du projet et sur les risques pour les contribuables
niçois".
Selon l'élu PS, le coût du stade, estimé par la
municipalité à 253 M EUR, aura un cout final de 446 M EUR. "Le coût par
habitant et par an, pendant trente ans, sera de 1.200 à 1.500 EUR", a
indiqué M. Allemand.
"Cet acte de procédure s'inscrit dans le
droit fil de l'enquête instruite par le procureur du parquet national
financier, saisi par la chambre régionale des comptes et le maire de
Nice", a souligné de son côté la mairie de Nice, rappelant qu'elle avait également saisi le parquet à la suite du rapport de la CRC.
"Afin
de faciliter la tâche des enquêteurs, le maire de Nice a demandé à ses
services de se mettre totalement à leur disposition afin de garantir
toute la transparence dans ce dossier", a-t-elle ajouté.
"Si une
infraction était relevée de la part d'une des entreprises
soumissionnaire ou d'un agent de nos collectivités, ce qui n'est pas le
cas à ce jour, la ville de Nice se constituerait partie civile",
a-t-elle affirmé.
L'Allianz Riviera, géré par une filiale du
groupe Vinci est l'une des enceintes retenues pour accueillir l'Euro de
football en 2016. Le mode de financement public-privé engage la ville à
verser pendant une période de 27 ans une redevance de 8 millions
d'euros, à charge pour le concessionnaire d'assurer l'entretien et la
maintenance du stade.
(AFP)
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