Les Pays-Bas ont renoncé mercredi à l'organisation des Jeux européens
en 2019, le gouvernement ayant refusé de financer ce nouvel événement
en quête de légitimité qui n'a selon lui "aucune garantie" d'atteindre
un niveau sportif suffisant.
"Nous rendons l'organisation au
Comité olympique européen (CEO)", a regretté Geert Slot, porte-parole du
Comité olympique néerlandais (NOC) à deux jours de l'ouverture des
premiers Jeux européens à Bakou, en Azerbaïdjan.
Les Jeux européens de 2019 avaient été attribués le 16 mai aux Pays-Bas par les pays membres du CEO.
L'organisation
était toutefois conditionnée à des garanties de financements de la part
du gouvernement néerlandais, qui n'ont finalement pas été obtenues.
Le
gouvernement néerlandais a en effet annoncé mercredi qu'il ne
souhaitait pas débourser 57,5 millions d'euros pour ces Jeux, soit plus
de la moitié du budget total, selon M. Slot. Le reste du budget devait être couvert notamment par les sponsors, les droits télés et la vente de tickets.
"Il
n'y a pas de garantie que les Jeux européens de 2019 attireront un
nombre suffisant d'athlètes de haut niveau", a justifié le gouvernement
dans un communiqué publié mercredi avec des provinces et plusieurs
municipalités.
"Cet argent ne pourrait alors pas être consacré à
l'organisation aux Pays-Bas d'autres événements sportifs de haut
niveau", a ajouté la même source.
Amsterdam, La Haye et Eindhoven
devaient être centrales dans l'accueil des Jeux, mais d'autres villes
importantes comme Rotterdam ou Utrecht avaient déjà refusé d'accueillir
des épreuves en raison des coûts, selon les médias néerlandais.
Les
premiers Jeux européens, version mini-format des jeux Olympiques,
débutent jeudi à Bakou, en Azerbaïdjan, en l'absence de nombreux cadors,
notamment dans les disciplines phares que sont l'athlétisme et la
natation.
Désireuse de rayonner à l'échelle internationale et de
marquer son appartenance à l'Europe, la plus grande ville du Caucase,
située au bord de la mer Caspienne, n'a pas lésiné sur les moyens (budget officiel de près d'un milliard d'euros).
L'Azerbaïdjan
a en outre été fortement critiquée par la société civile, dont l'ONG
Amnesty International, sur la question des droits de l'Homme et de la
répression dans cette ancienne république soviétique.
Selon
Amnesty, l'Azerbaïdjan lui a fait savoir que ses représentants n'étaient
pas les bienvenus dans le pays jusqu'à la fin des Jeux européens alors
que l'ONG entendait lancer une campagne pour mettre en avant la
répression subie par les journalistes et opposants au régime.
(AFP)
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