vendredi 12 juin 2015

Les Pays-Bas renoncent à l'organisation des Jeux européens 2019

Les Pays-Bas ont renoncé mercredi à l'organisation des Jeux européens en 2019, le gouvernement ayant refusé de financer ce nouvel événement en quête de légitimité qui n'a selon lui "aucune garantie" d'atteindre un niveau sportif suffisant.

"Nous rendons l'organisation au Comité olympique européen (CEO)", a regretté Geert Slot, porte-parole du Comité olympique néerlandais (NOC) à deux jours de l'ouverture des premiers Jeux européens à Bakou, en Azerbaïdjan.
Les Jeux européens de 2019 avaient été attribués le 16 mai aux Pays-Bas par les pays membres du CEO.
L'organisation était toutefois conditionnée à des garanties de financements de la part du gouvernement néerlandais, qui n'ont finalement pas été obtenues.
Le gouvernement néerlandais a en effet annoncé mercredi qu'il ne souhaitait pas débourser 57,5 millions d'euros pour ces Jeux, soit plus de la moitié du budget total, selon M. Slot. Le reste du budget devait être couvert notamment par les sponsors, les droits télés et la vente de tickets.
"Il n'y a pas de garantie que les Jeux européens de 2019 attireront un nombre suffisant d'athlètes de haut niveau", a justifié le gouvernement dans un communiqué publié mercredi avec des provinces et plusieurs municipalités.
"Cet argent ne pourrait alors pas être consacré à l'organisation aux Pays-Bas d'autres événements sportifs de haut niveau", a ajouté la même source.
Amsterdam, La Haye et Eindhoven devaient être centrales dans l'accueil des Jeux, mais d'autres villes importantes comme Rotterdam ou Utrecht avaient déjà refusé d'accueillir des épreuves en raison des coûts, selon les médias néerlandais.
Les premiers Jeux européens, version mini-format des jeux Olympiques, débutent jeudi à Bakou, en Azerbaïdjan, en l'absence de nombreux cadors, notamment dans les disciplines phares que sont l'athlétisme et la natation.
Désireuse de rayonner à l'échelle internationale et de marquer son appartenance à l'Europe, la plus grande ville du Caucase, située au bord de la mer Caspienne, n'a pas lésiné sur les moyens (budget officiel de près d'un milliard d'euros).
L'Azerbaïdjan a en outre été fortement critiquée par la société civile, dont l'ONG Amnesty International, sur la question des droits de l'Homme et de la répression dans cette ancienne république soviétique.
Selon Amnesty, l'Azerbaïdjan lui a fait savoir que ses représentants n'étaient pas les bienvenus dans le pays jusqu'à la fin des Jeux européens alors que l'ONG entendait lancer une campagne pour mettre en avant la répression subie par les journalistes et opposants au régime.

(AFP)

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Journaliste spécialisé dans l'actualité sportive, j'ai collaboré, entre autres, à So Foot, Libération, Radio France Internationale. Aujourd'hui, je suis particulièrement les politiques sportives au plan national et dans les collectivités locales pour Localtis.