La Fédération internationale de natation (Fina) a vertement critiqué
la qualité des eaux de la plage de Copacabana et les installations
aquatiques des Jeux olympiques de Rio-2016.
Dans une lettre au
maire de Rio Eduardo Paes datée de lundi et reproduite par la presse
brésilienne jeudi, la Fina regrette le peu de place réservée au public
autour de la principale piscine olympique, l'absence de toit pour
protéger les athlètes du soleil au parc aquatique Maria Lenk et la
qualité de l'eau de la plage de Copacabana, où se nagera le marathon
aquatique.
La mairie de Rio ne respecte "clairement pas les exigences de la Fina pour ses
sites aquatiques", ce qui "va affecter négativement les conditions de
sécurité et de performance des athlètes", écrit dans ce courrier publié
mercredi par l'agence AP le président de la Fédération, Julio Maglione.
"La
qualité de l'eau à Copacabana peut nuire non seulement aux performances
mais également à la santé des athlètes", assure la Fina.
Située
en Suisse, la Fina s'est déclarée "déçue" que ce courrier privé ait été
porté à la connaissance de la presse, mais n'a pas démenti son contenu.
En
réponse, le maire de Rio a assuré jeudi dans un communiqué qu'il
respectait "toutes les exigences" du Comité olympique international
(CIO).
"Le CIO et la Fina ont toujours su que (le parc aquatique)
Maria Lenk n'avait pas de toit", a-t-il affirmé, justifiant la décision
de ne pas en construire afin d'économiser "les deniers publics".
Quant à la piscine olympique, celle de Londres-2012 comptait 17.000 places pour le public, celle de Rio n'a en que 3.000.
"Nos
installations ne peuvent pas être comparées avec celles de Pékin
(JO-2008, ndlr), elles ne seront pas si luxueuses, elles ne seront pas
aussi démesurées parce que cela coûte beaucoup d'argent et que la ville
doit économiser l'argent des contribuables", a déclaré à l'AFP un
porte-parole de la mairie.
La
réponse du maire n'a pas évoqué la qualité de l'eau sur la plage de
Copacabana, dans la zone sud aisée et touristique de la ville.
Plusieurs
scientifiques assurent qu'elle est polluée et qu'elle devrait être
testée au même titre que les eaux de la Baie de Guanabara et de la
lagune Rodrigo de Freitas, où se dérouleront les épreuves de voile et de
canotage, et régulièrement mises en cause pour leur piètre qualité.
Rio de Janeiro accueillera les Jeux olympiques du 5 au 21 août 2016.
(AFP)
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