Les effets du contrat record signé par la Premier League pour ses
droits TV (2,3 milliards d'euros par an entre 2016 et 2019) se sont déjà
fait sentir cet été sur le marché des transferts, où les clubs anglais
ont dépensé sans compter.
ANGLETERRELa palme du plus gros recrutement estival va à
Manchester City, débarrassé des contraintes du fair-play financier de
l'UEFA. Le club a annoncé dimanche la signature du Belge Kevin De Bruyne
(Wolfsburg), éjecté de Chelsea il y a 18 mois, pour un montant estimé à
75 millions d'euros!
Et les Citizens, qui ont perdu Dzeko,
Jovetic et Milner, ont dépensé 113 millions d'euros sur cinq autres
joueurs, dont 60 sur Sterling, qui a gagné son bras de fer avec
Liverpool.
La palme de l'anticipation revient elle à Manchester
United, qui avait fini ses courses mi-juillet. Désormais sans Nani ni
van Persie, les Red Devils ont dépensé équitablement 106 M EUR pour
faire venir Depay, Darmian, Schweinsteiger et Schneiderlin. Le gardien
Romero arrive lui libre.
Le prix du bon plan est pour Arsenal, qui a chipé Cech à Chelsea pour 14 M EUR.
L'Oscar
de la précipation est enfin pour Chelsea qui vient de claquer 60 M EUR
sur Pedro et l'inconnu Baba Rahmann (Augsbourg). L'addition se monte
donc à 71 cet été puisqu'il a fallu remplacer Cech par Begovic et Drogba
par Falcao en prêt.
Enfin, le prix du déséquilibre est pour
Liverpool qui, avec Benteke (45 M EUR), Firmino (40), Ings (libre) et
Sturridge (déjà là) se retrouve doté de quatre buteurs pour faire
oublier le départ de Gerrard, celui, amer de Sterling, et une très
mauvaise saison. Avec Clyne, l'enveloppe globale atteint donc 102 M EUR.
ESPAGNEUne fois n'est pas coutume, le FC Barcelone et le Real
Madrid ont surtout agité le marché estival dans la rubrique départs:
les adieux des icônes Xavi Hernandez (du Barça à Al-Sadd au Qatar) et
Iker Casillas (du Real à Porto, Portugal) ont marqué la fin d'une
époque.
Côté Barça, c'était attendu: le club catalan reste
interdit de recrutement par la Fifa jusqu'à 2016. Seuls sont arrivés le
milieu Arda Turan et le latéral Aleix Vidal, qui ne pourront pas jouer
avant janvier.
Au Real, en revanche, ce calme inhabituel
s'explique par la nomination en juin de l'entraîneur espagnol Rafael
Benitez, chargé de redynamiser un effectif déjà très complet. Pas de
transferts "galactiques", donc, mais de jeunes pépites comme le milieu
croate Mateo Kovacic ou le défenseur brésilien Danilo.
Il y a eu
davantage d'animation chez les autres prétendants au podium. Comme
chaque été, l'Atletico Madrid a beaucoup vendu (Mandzukic, Miranda,
Turan...) et recruté (Jackson Martinez, Luciano Vietto, Yannick Ferreira
Carrasco). Idem pour le Séville FC, dont le gros coup est le retour en
Espagne de l'attaquant Fernando Llorente, champion du monde 2010.
ITALIEComme en Angleterre, le football italien profite d'une
explosion du montant de ses droits télé, passés cette saison à près d'un
milliard d'euros par an (945 millions exactement).
Avec les
départs de Pirlo, Tevez et Vidal, la Juventus devait de toute façons
investir. Elle a misé sur des joueurs confirmés comme Mandzukic (Bayern
Munich) ou Khedira (Real Madrid) mais aussi sur les plus jeunes Cuadrado
(prêt de Chelsea) ou Dybala (Palerme).
A l'AS Rome, les renforts se nomment Dzeko et Salah en attaque, Digne et Rüdiger en défense.
L'Inter
a fait venir Kondogbia (40ME) et Miranda (15ME) avant de réaliser que
le fair-play financier menaçait. Shaqiri (Stoke) et surtout Kovacic
(Real Madrid) sont alors partis. Et à l'AC Milan, on a vu arriver Bacca
(30 millions d'euros) ou Romagnoli (25 ME) avant le pari Balotelli.
ALLEMAGNEComme l'avait conseillé Franz Beckenbauer, le Bayern Munich a recruté en pensant à l'avenir
avec le milieu défensif chilien de la Juve Arturo Vidal et l'ailier
brésilien de Donetsk Douglas Costa. Un investissement total estimé à 70
millions d'euros Outre-Rhin. Autre arrivée, en prêt, celle du jeune
attaquant français de la Juve Kingsley Coman.
A Dortmund, le
nouveau coach Thomas Tuchel a envoyé en prêt à Seville l'attaquant
italien Ciro Immobile et investi sur le gardien Suisse Roman Burki.
FRANCELes clubs de L1, restreints par les contraintes financières, ont surtout guetté les bonnes affaires.
Seul
le PSG, propriété du Qatar et qui dispose d'un budget de près de 500
millions d'euros, fait exception. Paris a déboursé environ 110 millions
d'euros pour recruter 4 joueurs (Di Maria, Stambouli, Kurzawa, Trapp).
Marseille
et Monaco n'ont pas eu d'autres solutions que de se délester de leurs
meilleurs éléments (A. Ayew, Payet ou Imbula pour l'OM, Kondogbia,
Abdennour, Ferreira-Carrasco, Kurzawa, Ocampos pour l'ASM), préférant se
renflouer par des ventes. En fin de contrat à Marseille, André-Pierre
Gignac a rejoint le Mexique et Rod Fanni le Qatar.
(AFP)
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