jeudi 8 octobre 2015

Championnats de France de semi-marathon: Pas seulement du sport

Les championnats de France de semi-marathon, organisés pour la première fois en Martinique dimanche dans le cadre de la 31e édition de l'épreuve de Fort-de-France, dépassent le cadre du sport et débordent sur la santé publique.

. Côté sport: eu égard au niveau national et à la chaleur humide, les vainqueurs ne vont pas affoler les chronos. Toutefois, malgré l'éloignement de la métropole (près de huit heures par avion) et les coûts du voyage, 683 concurrents, pour 14 titres individuels à distribuer, seront au départ dimanche à 6h00 locales (12h00 à Paris), un nombre proche de ce qui était la norme (entre 700 et 800) lors des dernières éditions en métropole.
. Santé publique et tourisme. "L'événement sportif est aussi l'occasion d'avoir un discours en matière de santé publique, de parler aux jeunes, de leur donner des repères", explique à l'AFP le maire de Fort-de-France, Didier Laguerre. Question repères, le parrain des championnats est un enfant de la Martinique, Dimitri Bascou, cinquième de la finale du 110 m haies aux Mondiaux de Pékin, fin août.
"Nous avons des problèmes d'addiction, d'obésité, de diabète, de maladies cardio-vasculaires, liées aussi à nos habitudes alimentaires. Chaque fois que nous avons une grande manifestation sportive, nous tenons à avoir un affichage en matière de santé publique", ajoute l'élu. Des stands d'associations et de mutuelles attendent ainsi les visiteurs au village du semi pour les alerter.
"Le combat, c'est aussi d'amener tout le monde à pratiquer une activité physique", remarque M. Laguerre. Lequel espère que ces championnats boosteront l'économie liée au tourisme, un secteur en souffrance malgré les atouts.
. Le sport comme bouée. "Le sport est un moyen d'insertion pour les jeunes", rappelle un éducateur de l'école municipale d'activités de Fort-de-France qui propose le mercredi des dizaines d'animations sportives aux jeunes des quartiers. Max Morinière, chef de file du sprint français dans les années 80 et désormais président de la Ligue d'athlétisme de Martinique, ne cache pas l'ampleur du problème. "A mon époque, le sport était un moyen de s'affirmer. Maintenant les jeunes ont pas mal de sports, le handball, le basket, le foot, le volley. Il y a aussi tous ceux qui ont envie de ne rien faire. La délinquance aussi est forte chez nous. Grâce au sport, on arrive à sauver quelques jeunes", souligne Morinière, membre du relais 4X100 m tricolore qui avait battu le record du monde (37 sec 79) en 1990.
. Le plan Caraïbe. Aux Mondiaux d'athlétisme 2001 à Edmonton (Canada), un tiers des 63 sélectionnés français étaient originaires de la Guadeloupe et de la Martinique. Pour redynamiser ce bassin, la Fédération (FFA) a lancé en 2009 le plan Caraïbe pour une meilleure détection et prise en charge des talents. La collaboration avec les autres îles des Caraïbes est le pivot de cette action. "La réalité du terrain? On forme des jeunes qui partent ensuite à la métropole. Le but initial, c'était de les garder, mais par rapport aux formations scolaires et professionnelles ils sont obligés de partir en métropole. Et puis il y a l'appât du gain", explique-t-il. Néanmoins, l'ex-sprinteur reconnaît que le plan a permis le retour de la Martinique sur les podiums des championnats nationaux des jeunes.
Et Max Morinière annonce que le match des minimes (13-14 ans, ndlr) Martinique-Guadeloupe-Guyane sera au printemps 2016 élargi aux puissances régionales, et en particulier à la Jamaïque, maîtresse du monde en sprint.

(AFP)

1 commentaire:

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Journaliste spécialisé dans l'actualité sportive, j'ai collaboré, entre autres, à So Foot, Libération, Radio France Internationale. Aujourd'hui, je suis particulièrement les politiques sportives au plan national et dans les collectivités locales pour Localtis.