Va-t-on bientôt pratiquer les randonnées pédestres sur des pistes vertes
(faciles), rouges (difficiles) ou noires (très difficiles), à l'instar
de ce qui se fait en ski alpin ? C'est en tout cas le souhait de la
Fédération française de randonnée pédestre (FFRP), qui vient de lancer
la première cotation fédérale pour les itinéraires de randonnée.
Fruit
de plusieurs années de réflexion, cette cotation se décline en trois
critères (effort, technicité et risque) et cinq niveaux (bleu, vert,
orange, rouge et noir, par ordre de difficulté croissante).
Si l'idée est bien d'en faire à terme un modèle de référence pour tous
les sentiers, pour l'heure, il ne s'agit que d'un label dont les comités
départementaux, les quelque 3.500 clubs de randonnée ou les
collectivités territoriales gestionnaires d'itinéraires peuvent
s'emparer. "On pense que le système est vraiment bon et qu'il peut être
adopté par tous les acteurs", explique Mickaël Anthoine, conseiller
technique à la FFRP.
Pour faire connaître cette première cotation "universelle" des sentiers
de randonnée, la fédération va la diffuser sur ses topo-guides ainsi que
sur son site web, mais aussi sensibiliser son réseau. En revanche, elle
n'envisage pas pour le moment de présenter de projet de règlement
fédéral auprès de la Commission d'examen des règlements fédéraux
relatifs aux équipements sportifs (Cerfres), ce qui a une conséquence
directe pour les collectivités : il n'y aura pas d'obligation de mettre
en place une signalétique in situ.
La France compte 180.000 kilomètres d'itinéraires balisés, dont 65.000
en grande randonnée (GR, dont le parcours total s'étale sur plusieurs
jours) et grande randonnée de pays (GRP, parcours en boucle sur
plusieurs jours) et 115.000 en promenades et randonnées (PR, dont le
parcours n'excède pas une journée).
(Localtis)
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