Le gouvernement a finalement renoncé à la réforme de l'affichage
publicitaire prévue par la loi Macron du 6 août 2015 qui prévoyait
d'autoriser les grands panneaux dans les petites villes, ont indiqué le 9
février les ministres de l'Economie et de l'Ecologie.
"A court terme,
notre préférence c'est d'abandonner une mesure qui n'était pas
consensuelle", a déclaré Emmanuel Macron lors d'une conférence de
presse, précisant que le projet de décret, soumis à consultation
publique depuis le 15 janvier, avait fait "l'objet de réactions
extrêmement fortes". Le texte visait notamment à étendre la possibilité
d'installer des panneaux de 12 m2 (4X3) scellés au sol à toutes les
agglomérations de plus de 10.000 habitants, contre 100.000 actuellement.
Parmi les quelque 60.000 contributions reçues, "99% sont défavorables à
la diffusion de panneaux publicitaires dans tous les paysages français",
a souligné Ségolène Royal, qui avait prévenu le 5 février qu'elle ne
"signerai(t) pas le texte en l'état". La ministre de l'Ecologie a donc
obtenu gain de cause et s'est félicitée de "l'attachement des Français à
leur cadre de vie", y compris de la part des "élus locaux qui auraient
pu être tentés par un rendement financier à courte vue". "On va en
revenir au texte initial, qui a ouvert la possibilité d'affichage pour
les grands stades" dans la perspective de l'Euro de football en juin et
juillet, a-t-elle ajouté.
La dernière version du projet de décret, dont l'AFP a obtenu copie, se
limite en effet à l'autorisation de panneaux pouvant aller jusqu'à 50 m2
aux abords des stades de plus de 15.000 places. "Sur ce volet, il n'y a
pas de contestation, nous sommes d'accord pour que ce décret puisse
paraître", a confirmé Emmanuel Macron.
(Localtis)
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