Plus de 700 acteurs opérationnels et 1.200 élèves cadets de la
République et gardiens de la paix se préparaient jeudi en début
d'après-midi à Nîmes à un exercice antiterroriste d'envergure auquel le
ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve devait assister.
Plus de
70 services ou directions appartenant à quatre ministères différents
(Défense, Intérieur, Justice et Santé) sont mobilisés pour cet exercice
organisé à l'Ecole nationale de police de Nîmes (Gard).
Vers
14H30, dans les allées de "X Ville", on pouvait déjà voir de nombreux
hommes en treillis équipés de masques à gaz ou des pompiers et
secouristes préparant des brancards.
Cet entraînement dit
interministériel vise à préparer une réponse à de possibles attentats,
en particulier de nature radiologique, biologique et chimique, notamment
pendant l'Euro 2016 de football, qui débute dans trois mois en France.
Le scénario de jeudi prévoit que lors d'un rassemblement important de
supporters dans une "fan zone", une forte explosion suivie du dégagement
d'une substance susceptible d'être contaminante fasse de nombreuses
victimes.
La foule paniquée cherche alors par tous les moyens à
quitter la zone, destinée pendant la compétition à accueillir des
supporters en dehors des stades. Dans le scénario mis en oeuvre jeudi,
de nombreuses personnes présentant des signes de contamination doivent
se rendre dans un centre hospitalier.
Cet exercice doit débuter vers 18H00, après une présentation faite à M.
Cazeneuve
et à son homologue de la Ville, de la Jeunesse et des Sports Patrick
Kanner. Les entraînements de ce type doivent se multiplier à l'approche
de l'Euro 2016.
La question de la sécurité dans les fans zones est
brûlante depuis les attentats du 13 novembre qui ont fait 130 morts et
plusieurs centaines de blessés à Paris et aux abords du Stade de France à
Saint-Denis.
Trois villes hôtes de la zone de défense et de
sécurité Sud accueilleront des matchs de l'Euro 2016 et mettront en
place des "fans zones": Marseille (6 matchs), Nice (4 matchs) et
Toulouse (4 matchs)
Avant d'assister à cet exercice, Bernard
Cazeneuve doit faire une étape d'ordre plus personnel à Clarensac, à 15
km à l'ouest de Nîmes, où il doit assister vers 15H30 au baptême de
l'école qui portera désormais le nom de son père, Gérard Cazeneuve, qui
en a été le directeur de 1984 à 1990.
(AFP)
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