Dans une question écrite au ministre des Sports, M. Martial Bourquin, sénateur du Doubs, attire l'attention sur les difficultés des clubs
de sport ayant des activités aquatiques face à la législation renforçant
les règles de sécurité. En effet, le dispositif français qui
fait figure d'exception en Europe et qui est contraire aux directives du
Conseil de l'Europe, pose de graves difficultés.
Ainsi, les syndicats
de la profession de maître-nageur sauveteur (MNS) estiment qu'il manque
actuellement 1 200 maîtres nageurs sauveteurs ce qui entraîne, par
exemple pour le seul département du Doubs, une augmentation de 450 % de
dérogations octroyées au brevet national de sécurité et de sauvetage
aquatique (BNSSA), entre 2012 et 2014, par le préfet. Cette situation
devient intenable pour les gérant de salles de sport
qui ont l'obligation d'embaucher des MNS sous peine de condamnations et
de fermetures administratives. Or, trois éléments doivent nous
interpeller. D'une part, la formation des MNS est orientée vers
l'apprentissage de la natation alors que les clubs de remise en forme
font appel à d'autres compétences comme par exemple une spécialisation
« relation musique, mouvement ». La pratique d'activités aquatiques dans
les centres de remise en forme ne présente que peu de danger car les
activités s'effectuent à 150 cm de profondeur d'eau ou moins. Il se
permet de souligner que les statistiques publiques ne relèvent aucune
noyade en bassin d'activités aquatiques. Enfin, le test physique à
l'examen d'entrée est plus que drastique puisqu'il s'agit d'un 800
mètres nage libre en moins de 16 minutes, ce qui entraîne un échec de
plus de 50 % à ce test et le rend particulièrement inaccessible aux
femmes. De plus, la longueur des bassins n'exède pas 50 mètres.
Pour le sénateur, le titre à finalité rofessionnelle (TFP) « coach de l'eau » semble répondre davantage aux compétences recherchées et à l'évolution des nouvelles activités de remise en forme. Le TFP « coach de l'eau » vient d'être validé par le Comité régional de l'emploi, de la formation et de l'orientation professionnelles (CREFOP) de Franche-Comté qui juge que celui-ci répond aux attentes des clubs de remise en forme. Aussi, il lui demande de bien vouloir lui indiquer si de prochaines évolutions concernant l'encadrement des activités aquatiques sont envisagées par son ministère.
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