vendredi 29 avril 2016

Profession sport et loisirs tire un bilan positif de ses emplois d'avenir

En 2012, la Fédération nationale profession sport et loisirs (PSL) avait signé une convention avec le ministère des Sports par laquelle elle s'engageait à recruter mille jeunes en emplois d'avenir. Plus de trois ans plus tard, PSL, premier groupement d'employeurs du secteur sportif en France, tire un bilan quantitatif et qualitatif de son engagement.
Quantitativement, ce sont au total 1.014 jeunes qui ont été recrutés en emploi d'avenir et accompagnés par le réseau PSL, dont 704 dans le secteur du sport, 182 dans l'animation et 110 dans un autre secteur. S'il existe de fortes disparités régionales dans le recrutement, l'étude fait ressortir que les partenariats mis en place – comme celui liant l'antenne de PSL en Seine-Saint-Denis et la ligue de football d'Ile-de-France, à l'origine de 120 contrats – ont favorisé les recrutements.
Parmi les jeunes recrutés, 10% venaient de zones de revitalisation rurale, 16% de zones urbaines sensibles et 74% d'autres territoires ou d'outre-mer. Les recrutements ont principalement concerné des demandeurs d'emploi (71%), devant des salariés (12%) et des étudiants (9%). Quant à la qualification, seuls 43% des jeunes embauchés possédaient un diplôme dans le champ du sport ou de l'animation.
Les structures employeuses étaient à 69% des clubs sportifs, devant les collectivités territoriales (13%) et les comités sportifs départementaux et établissements scolaires (13%) et les associations socioculturelles (5%). Les contrats signés par les collectivités avaient la particularité d'être des CDD dans 100% des cas, contre 12% de CDI pour les clubs sportifs et 17% pour les associations socioculturelles. En revanche, les collectivités territoriales arrivaient en tête pour les contrats à temps plein (94%), tandis que les clubs sportifs recouraient au temps partiel dans 20% des cas.

Les clés de la réussite

Qualitativement, l'étude met en avant cinq éléments remarquables. Tout d'abord, PSL estime que le niveau de qualification des jeunes n'a pas été un frein au recrutement. En effet, 76% des jeunes recrutés avaient un niveau de qualification inférieur au bac. Ensuite, il ressort que les employeurs se sont engagés sur la durée et très majoritairement à temps plein. Ainsi, 64% des contrats signés portaient sur des durées déterminées (CDD) de trois ans ou des durées indéterminées (CDI), tandis que 84% des jeunes étaient recrutés à temps plein. Par ailleurs, l'enquête fait ressortir que les groupements d'employeurs sont propices à la création d'emplois et permettent de résorber la proportion d'emplois précaires, puisque près d'un tiers des emplois ont été construits dans le cadre d'une mutualisation, dont 78% sur des temps plein.
Il apparaît encore qu'un suivi hebdomadaire des jeunes et une formation adaptée sont les clés de la réussite. Si 85% des jeunes expriment leur satisfaction sur la formation qu'ils ont suivie, 78% sont satisfaits ou très satisfaits de leur tutorat dès lors que celui-ci s'appuie sur un suivi au moins hebdomadaire. Enfin, l'étude révèle que le secteur du sport et des loisirs séduit et qu'il est créateur de vocations. 80% des jeunes concernés souhaitent en effet poursuivre leur parcours et consolider leur projet avec leur employeur. Pour ce faire, 66% d'entre eux visent des diplômes à finalité professionnelle permettant l'encadrement d'activités physiques, sportives ou de loisirs contre rémunération (certificat de qualification professionnelle – CQP, brevet professionnel de la jeunesse, de l'éducation populaire et du sport – BPJEPS, et titre fédéral homologué).

(Localtis)

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Journaliste spécialisé dans l'actualité sportive, j'ai collaboré, entre autres, à So Foot, Libération, Radio France Internationale. Aujourd'hui, je suis particulièrement les politiques sportives au plan national et dans les collectivités locales pour Localtis.