Quelles subventions pour le sport pro en Normandie ?

La région Normandie doit encore définir bon nombre de ses choix en matière de sport. Même si certains sont d'ores et déjà affirmés. Entretien avec Claire Rousseau, vice-présidente du conseil régional, déléguée à la jeunesse, au sport et à la vie associative. En plus du Stade Malherbe en Ligue 1, Caen pourrait avoir une équipe de hand en Pro D2 et de basket en Pro B. La région donnera-t-elle des moyens supplémentaires ?
De façon générale, on va continuer à accompagner le sport de haut niveau, c'est dans nos compétences. C'est d'ailleurs tout à fait naturel que des clubs aient envie de monter. Mais on ne continuera pas à soutenir les yeux fermés : l'accompagnement se fera dans un projet global qui implique la formation, la structuration des clubs, mais aussi le modèle économique choisi. Quand on monte de division, souvent, ça coûte plus cher : la région n'a pas vocation à combler les déficits parce que le modèle économique n'est pas suffisamment fort.
Dans cette période de restrictions budgétaires, on imagine mal les subventions s'envoler...
Le budget alloué au sport ne va pas augmenter, c'est sûr. Néanmoins, il reste le même que celui des deux anciennes régions cumulées. Pour 2016, on va rester sur les mêmes bases que précédemment pour ne pas mettre les clubs en difficulté. Les choses se feront progressivement, sur la base de certains critères, qui n'ont pas encore été tous définis.
Quel genre de critère pourrait entrer en ligne de compte ?
Par exemple le nombre de disciplines de haut niveau dans une ville. S'il n'y a qu'un club, on pourrait aussi favoriser le côté événementiel. Même s'il faut rester au conditionnel.
Vous pourriez décider de commencer à subventionner à partir de niveaux plus élevés ?
Ça fait partie des réflexions. On en discute, mais il n'y a rien de défini.
Parlons du projet de Palais des Sports dans l'agglomération caennaise. Quelle implication de la région dans le projet ?
Je préfère ne pas en parler, car je n'ai pas suffisamment d'éléments en ma possession. Nous n'en avons pas encore discuté.

(Ouest France)