Trois ans après les députés Geneviève Gaillard (PS) et Muriel
Marland-Militello (UMP), plusieurs députés écologistes ont présenté à
leur tour en septembre une proposition de loi visant à interdire la
corrida, a annoncé mardi à l'AFP Claire Starozinski, présidente de
l'Alliance Anticorrida.
Ce texte, relatif "à la suppression de
l'autorisation exceptionnelle de sévices et actes de cruauté sur les
animaux lors des corridas", a été déposé le 19 septembre par les deux
coprésidents du groupe Europe Ecologie-Les Verts (EELV), Barbara Pompili
et François de Rugy.
Si le code pénal punit de deux ans
d'emprisonnement et de 30.000 euros d'amende les "sévices graves"
infligés aux animaux, des dérogations sont prévues pour les corridas et
les combats de coqs "lorsqu'une tradition locale ininterrompue peut être
invoquée". Ce sont précisément ces exceptions que les députés veulent
supprimer du Code pénal à travers leur texte.
Le conseil constitutionnel avait estimé en septembre 2012 cette pratique
"conforme", rejetant le recours d'associations militant contre la
tauromachie.
"L'objet de cette proposition de loi est
l'interdiction de la corrida avec mise à mort et utilisation de piques
et harpons, telle qu'elle est pratiquée actuellement en France", a
expliqué Claire Staronzinski, qui "a contribué à l'élaboration du texte"
avec Laurence Abeille, députée EELV du Val-de-Marne.
"On demande
qu'il y ait un véritable débat démocratique, que les parlementaires
puissent débattre à l'Assemblée nationale et au Sénat. Si la majorité
des élus du peuple sont pour la corrida, ce sera dit et acté!", a dit
Mme Starozinski.
Le texte prévoit notamment le maintien d'autres
spectacles autour des taureaux "officiellement reconnus par le ministère
de la Jeunesse et des Sports". Il s'agit des courses camarguaises et
landaises, "qui n'impliquent ni sévices, ni mise à mort de l'animal".
(AFP)
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