Durant la torpeur de l'été, ce rapport m'avait échappé... l'erreur est donc réparée : je signale aux lecteurs du blog Les Politiques sportives en France qui l'ignoraient encore que le numéro 8 de la revue Focus (note statistique de l'Observatoire de la délinquance et des réponses pénales), daté de juillet 2012, était consacré au thème "Violences, incivilités et autres infractions spécifiques aux activités physiques et sportives en France de 2005 à 2011".
"Le présent numéro, écrivent les responsables de Focus en introduction, s’inscrit dans le cadre de ces études spécialisées, et notamment dans la lignée du Grand Angle numéro 18 consacré à l’étude des violences et incivilités dans le football amateur. D’une manière plus générale, il s’agit ici de tenter réaliser un état des lieux des infractions ou incidents liés aux activités physiques et sportives, en excluant celles et ceux relatifs au dopage ou aux obligations légales faites aux organisateurs.
"L’intérêt est donc de faire le point, au travers des données disponibles, sur la problématique des violences et incivilités liées au monde du sport amateur ou professionnel, de compétition ou de loisirs, en termes de constatation, de répression et de prévention. Les données récoltées proviennent des différents organismes ou administrations constatant ces phénomènes, chargés de sanctionner les comportements déviants ou qui ont la volonté de le prévenir en France."
Parmi les principaux enseignements, l'étude note :
"En 2010, 2.857 infractions dans les enceintes sportives ou aux abords sont constatées par les services de la police et les unités de la gendarmerie nationales. Ces infractions sont essentiellement des atteintes aux personnes : 85% des infractions constatées par la police et la gendarmerie dans les enceintes sportives ou aux abords sont des atteintes aux personnes, essentiellement des violences volontaires.
"Le nombre d’infractions constatées augmente durant trois années consécutives, entre 2006 et 2009 (+22%), essentiellement en raison d’une hausse des infractions de violences volontaires, avant de diminuer entre 2009 et 2010 (-13%). Entre 2006 et 2010, le nombre d’infractions constatées par la police et la gendarmerie dans les enceintes sportives ou aux abords augmente de 6,5%.
"Au cours des matchs de Ligues 1 et 2 de la saison 2010/2011, 914 interpellations ont été recensées par la Division nationale de lutte contre le hooliganisme, soit 1,2 interpellation par match, ou 0,9 interpellation pour 10.000 spectateurs. Ce taux était de 0,7 interpellation par match, et 0,5 interpellation pour 10.000 spectateurs, à l’issue de la saison 2006/2007.
"Au cours de la saison 2010/2011, sur 1.000 matchs officiels de football amateur couverts par l’Observatoire des comportements de la FFF, 18,1 ont été entachés d’au moins un incident (12.646 matchs à incident(s)). Ce taux est relativement stable par rapport à la saison précédente (17,1 matchs à incident(s) pour 1.000 matchs). Si le nombre de matchs à incident(s) bruts augmente au fil des saisons depuis la création de l’Observatoire des comportements, cela ne traduit toutefois pas forcément une aggravation de la violence au sein du football amateur. Cet accroissement peut aussi s’expliquer par un recensement plus exhaustif des matchs à incident(s), conséquence d’une meilleure remontée des faits aux ligues, aux districts ou à la Fédération Française de Football.
"La moitié des matchs officiels à incidents sont caractérisés par une agression verbale (49,3%), principalement des propos grossiers ou injurieux, et 46% par des agressions physiques. La majorité des victimes d’agressions physiques sont des joueurs (77%), tandis que les arbitres sont les plus représentés au sein des victimes d’agressions verbales. Dans 9 matchs à incidents sur 10, au moins un agresseur est un joueur. On retrouve au moins un arbitre, un dirigeant, un spectateur, un autre officiel, un tiers extérieur ou encore un éducateur impliqué en qualité d’agresseur dans 9,5 % des matchs à incident(s)."
Consulter l'intégralité de la revue Focus de juillet 2012
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