Le maire de Nice, Christian Estrosi, s'est déclaré prêt lundi 26 novembre à "engager des procédures contre l'Etat" si celui-ci ne respectait pas ses engagements à financer l'aménagement et le fonctionnement du Musée national du sport qui doit être installé dans la métropole azuréenne. "Si l'Etat ne respecte pas, au 31 décembre, ses engagements, je saisirai les instances juridiques", a prévenu M. Estrosi, en marge de la cérémonie marquant la fin du gros oeuvre du futur stade de Nice, où doit être aménagé ce musée.
Selon le maire de Nice, "l'Etat a réduit de 8,4 à 2 millions d'euros sa subvention et propose seulement, en plus, des virements annuels de 500.000 euros, ce qui obligerait Nice à emprunter, ce dont il n'est pas question".
Le conseil municipal de Nice avait voté le 25 juin à l'unanimité en faveur d'une "convention de mise à disposition et d'exploitation des locaux", destinés au Musée national du sport suite à un protocole d'accord, signé en mai 2010, entre la ville de Nice, l'Etat et le musée.
Lors de son audition par la commission des affaires culturelles élargie de l'Assemble nationale dans le cadre de l'examen du projet de loi de finances pour 2013, le 29 octobre, la ministre des Sports était revenue sur la situation du musée. Pour Valérie Fourneyron, ce musée qui recense "une des plus importantes
collections au monde, et pas seulement sur le sport français", est dans
une impasse. D'un côté, l'établissement actuel voit passer "à peu près
50 personnes par jour alors que les trois quarts des collections sont
dans des hangars", et 22 salariés travaillent dans un bâtiment de
l'avenue de France, à Paris, qui n'appartient pas au ministère et où
l'Etat a investi 5 millions d'euros. D'un autre côté, le déménagement
dans le futur stade de Nice nécessite 8,4 millions d'euros, "or il n'y a
pas un euro de crédit pour cet investissement", précise la ministre,
qui ajoute : "L'Etat a déjà participé à hauteur de 20 millions au PPP du
stade de Nice qui voudrait que l'investissement, les frais de personnel
et les frais de fonctionnement soient en totalité payés par l'Etat sans
aucune participation d'une collectivité locale. C'est un montage dont
beaucoup rêvent, mais pour l'instant il n'est absolument pas faisable."
La solution de Valérie Fourneyron ? Que la mairie de Nice investisse,
charge au ministère de lui reverser un loyer.
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