Un bassin olympique de plein air disposant d'une eau à 30 degrés,
exclusivement dédié à l'entraînement de haute compétition, a été livré
samedi à Nice aux nageurs de Fabrice Pellerin, qui veut en qualifier
"six à sept" pour les JO de 2016 de Rio de Janeiro.
Les
championnes olympiques Camille Muffat et Charlotte Bonnet, mais aussi de
jeunes nageurs prometteurs, ont fait samedi leur premier saut dans le
nouveau bassin de 50 mètres sur 25, situé dans un quartier excentré de
l'ouest de Nice. Ils disposent aussi d'une salle de musculation de 112
m2, de vestiaires et d'une salle de cours.
Pellerin, l'ancien
coach de Yannick Agnel, entraînait jusqu'à présent sa pépinière à
champions dans la piscine municipale Jean Bouin à Nice, 34 heures par
semaine, cohabitant avec le public, les scolaires et d'autres clubs.
Le nouveau complexe nautique d'un coût d'environ 5,4 millions d'euros, porté par la ville et l'État (15%), est calqué sur un modèle courant en Australie et aux États-Unis.
"Certains
nageurs sont à l'école, certains à la Fac. On va pouvoir produire un
entraînement de qualité en individualisant les horaires et le contenu.
C'est ce qu'on ne peut pas faire en France en général parce qu'on est
limités par le pauvre nombre de nos installations", souligne Pellerin.
"J'ai
un objectif de qualifier six à sept nageurs pour les prochains JO",
annonce-t-il. Parmi eux Camille Muffat, Charlotte Bonnet et Damien Joly,
mais aussi "des jeunes" qui montent.
Il rêve aussi d'attirer des
champions venus d'Amérique ou d'Australie. Clin d'oeil à son ex-élève
Agnel, double champion olympique 2012, parti s'entraîner à Baltimore?
Seul l'Institut national du Sport à Paris, dispose en France d'un tel bassin entièrement dédié à la natation de haut niveau.
"Nager
en plein air c'est vraiment le grand luxe pour un nageur, explique
Pellerin. On a un air pur et renouvelé, la sensation d'ouverture vers
l'extérieur".
Muffat semblait apprécier samedi. "L'eau est assez
chaude, quand il fait froid dehors c'est agréable", confie-elle entre
deux longueurs.
"J'ai toujours nagé dans la piscine municipale
Jean Bouin et au niveau pulmonaire ce n'était pas très agréable. On se
sentait vite oppressé. (...). Ici, on nage dans le chlore, mais on
respire l'air extérieur donc c'est vraiment le top!", ajoute Muffat.
(AFP)
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